Je n'ai peur de rien quand je suis sûr de toi

L'interrogatoire précis mené sans complaisance par Jacques Paugam conduit Jacques de Bourbon Busset à abattre son jeu. Une expérience décantée, un sens de la relativité lui permettent de dire sans passion mais sans froideur non plus, dans un langage serré, avec une pointe d'humour, sa carrière de normalien, de diplomate, de maire, d'écrivain, d'amant, de père. Pour la première fois il s'exprime en direct sur ses idées politiques.
Penser, écrit-il, qu'une organisation sociale quelconque puisse libérer l'individu, cela, c'est le mensonge. La domestication douce, à ses yeux, est aussi perfide que celle du totalitarisme : elle vient de trop d'informations, d'idées et d'offres. L'amour, pour Jacques de Bourbon Busset, n'est pas le rêve d'une impossible fusion mais confrontation sans cesse renouvelée entre deux êtres libres et différents, distincts et inséparables.
C'est l'amour sans retour, alliance du vertige et de la durée, qui donne la liberté et qui est le vrai contre-pouvoir.