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Il fallait un livre conséquent, ce qu'on nomme dans le métier de l'édition : un beau livre, pour rendre hommage à Jean Couty, le plus prodigieux peintre du XXe siècle, à Lyon, avant Pierre Combet-Descombes, Antoine Chartres, André Cottavoz, Jacques Truphémus et Jean Fusaro, et, pour accompagner la création du Musée Jean Couty pour l'art moderne et contemporain. Jean Couty, né à Saint-Rambert-l'île-Barbe, non loin de la demeure de Tony Garnier, et du dernier atelier d'Adrien Bas, réussit par sa persévérance à s'imposer à Paris, où, il exposait, à partir de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, deux fois par an : au Salon des peintres témoins de leur temps, au Palais Galliéra, et, à la galerie de Katia Granoff, rue du Faubourg Saint-Honoré.
Jean Couty, alors inscrit dans l'Avant-Garde de la peinture française, allait obtenir le Prix de la Critique, en 1950, avec Jean Le Moal, deux ans après Bernard Buffet et Bernard Lorjou. Jean Couty devenu au plan national, et, international, le peintre des églises romanes et des cathédrales, après avoir longtemps décrit la dure condition des ouvriers et des paysans, s'engagea dans la description des vastes chantiers de notre Reconstruction, ce qui lui valut le Prix des peintres témoins de leur temps, en 1975, et, une rétrospective des Grands Chantiers au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, en 1979.
Jusqu'à son dernier jour, Jean Couty n'a jamais cessé de dessiner et de peindre, rapportant de ses nombreux voyages de nouveaux thèmes qui firent de lui, autant qu'un témoin, une sorte de reporter de l'évolution de l'état du monde de l'Afghanistan, déjà en crise, à la puissance et à la sérénité de la Jérusalem céleste, ou, de la Salute à Venise. Cette oeuvre accomplie dans la passion sera désormais honorée dans un écrin, voulu par Simone, Charles et Myriam Couty, et, largement ouvert au panorama de l'art moderne et contemporain..
Musée Jean Couty. 1, place Henri Barbusse – 69009 Lyon.
