L'aube du Moyen Age - Naissance de la chrétienté occidentale, La vie religieuse des laïcs dans l'Europe carolingienne (750-900)

2e édition

Pierre Riché

(Préfacier)

,

Georges Duby

(Postfacier)

Note moyenne 
Jean Chélini - L'aube du Moyen Age - Naissance de la chrétienté occidentale, La vie religieuse des laïcs dans l'Europe carolingienne (750-900).
Le siècle carolingien a été court. L'ordre politique et social se disloqua et sombra après 880. Ce naufrage ne peut abolir le projet de société... Lire la suite
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Résumé

Le siècle carolingien a été court. L'ordre politique et social se disloqua et sombra après 880. Ce naufrage ne peut abolir le projet de société que les clercs avaient élaboré. Dans ce schéma, la religion cimentait toute la construction sociale. Par le baptême reçu dans les premiers mois de la vie, l'enfant devient simultanément fils de l'Église et sujet de l'Empire. Tous apprennent le Notre Père et le Credo, symboles d'adhésion à la foi officielle. Les uns ont reçu la tonsure monastique ou cléricale et renoncé au mariage et au monde. Les laïcs se marient, mais désormais ils doivent choisir leur femme en dehors de leur parenté et la garder quoi qu'il arrive. Les nobles, qui ont reçu une éducation militaire et religieuse plus soignée, comme l'a décrite la princesse Dhuoda, conduisent les affaires du monde et font la guerre. Ces grands échappent à l'autorité de leur curé, qui s'exerce sans partage sur les paysans de sa paroisse. Pour eux, la dîme ; messe et repos obligatoires, le dimanche ; communion aux grandes fêtes après des jours de jeûne et de pénitence. L'évêque, le comte et les missi surveillent la pratique. Les récalcitrants sont soumis à la pénitence publique ou excommuniés. Cet aspect totalitaire et coercitif s'avère le plus déplaisant de la chrétienté carolingienne. Mais les germes d'évolution apparaissent. Le développement du culte des saints et des reliques, des pèlerinages, les premières étapes de la piété mariale, constituent autant d'amorces qui s'épanouiront plus tard. Encore fragiles, mais riches de promesses, les balbutiements d'une spiritualité du mariage, les progrès de la confession, la pratique de la communion plus fréquente, autant de germes d'une piété laïque plus personnelle et plus autonome. La chrétienté carolingienne est bien la mère encore rude de la chrétienté médiévale, qui deviendra plus humaine et plus raffinée. Charlemagne apparaît dans la mémoire des hommes l'idéal du prince catholique et son empire, le modèle de la société chrétienne. Il faut attendre saint Louis, pour que les hommes conçoivent un roi plus chrétien et une société plus évangélique.

Sommaire

    • Les sacrements et la messe d'après le sacramentaire de Drogon de Metz
  • UN PEUPLE DE BAPTISES
    • Le baptême, sacrement social
    • Le baptême, instrument d'intégration à l'Empire
    • L'éducation religieuse de l'aristocratie
    • L'instruction du populus christianus
    • Inventaire et bilan du contenu de la foi au IXe siècle, dans l'Empire
    • Les exclus du peuple chrétien
  • UNE SOCIÉTÉ DE CONJUGATI, LES MŒURS, LE MARIAGE
    • L'héritage moral des siècles antérieurs
    • L'ordre moral carolingien, monastique et clérical
    • Le mariage, institution chrétienne
    • Morale conjugale et condition de la femme mariée, au IXe siècle
  • L'ÉCONOMIE DU SALUT, LES PRATIQUES RELIGIEUSES
    • Pratique dominicale dans le royaume Franc, au milieu du VIIIe siècle
    • Messe et communion dominicales dans l'Empire carolingien, au IXe siècle
    • Le calendrier chrétien
    • Le culte des saints et des reliques
    • Translations et pèlerinages
    • De l'utilité des saints
    • L'héritage pénitentiel des siècles précédents
    • Le péché dans les mentalités carolingiennes
    • Restrictions à la liberté et répression autoritaire du péché
    • Une forme politique de l'ordre moral, la pénitence officielle
    • Triomphe de la pénitence privée : le développement de la confession
    • L'algèbre pénitentielle : tarifs et équivalences
  • LA SOLIDARITÉ DES MÉRITES, LA MORT, LES FUNÉRAILLES, LA SÉPULTURE
    • Le contexte archéologique et doctrinal de la mort, aux VIIIe et IXe siècles
    • La mort et le jugement
    • Les funérailles et la sépulture chrétiennes

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/02/1997
  • Editeur
  • ISBN
    2-7084-0517-9
  • EAN
    9782708405172
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    548 pages
  • Poids
    1 Kg
  • Dimensions
    16,0 cm × 24,0 cm × 3,5 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Jean Chélini

Agrégé d'histoire, Docteur d'État ès-lettres et sciences humaines, Jean CHÉLINI est professeur au Département d'Histoire de la Faculté de Droit et de Science Politique de l'Université Aix-Marseille III, ainsi qu'à l'Institut d'Études Politiques d'Aix-en-Provence. Il a créé et dirige l'Institut de Droit et d'Histoire Canoniques d'Aix-en-Provence. Il a publié une vingtaine d'ouvrages concernant tous les aspects et toutes les périodes de l'histoire du christianisme depuis le haut Moyen Âge jusqu'à la papauté contemporaine, en privilégiant la vie du peuple chrétien, ses croyances et ses pratiques, donnant ainsi à l'histoire de l'Église sa densité populaire et son ampleur sociale.

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