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Godly Play est apparu au cours de ces trente dernières années comme une promesse ensoleillée et vivifiante dans le paysage oecuménique de la théologie et de la pédagogie. Encore clandestin en France, Godly Play s'est propagé à partir des Etats-Unis et du Canada vers la Grande-Bretagne, vers l'Allemagne, vers l'Europe du Nord et, plus difficilement, vers l'Europe francophone et les pays latins, sous l'impulsion de son fondateur, Jerome Berryman.
Les frontières linguistiques sont difficiles à franchir. Il est vrai que les sites Internet, les livres, la documentation et le matériel sont inaccessibles à ceux qui ne sont pas familiarisés avec la langue anglaise. Mais les résistances ne tiennent pas uniquement à la langue. Elles tiennent aussi (et peut-être surtout) à des principes théologiques et pédagogiques qui nous semblent encore pour le moins étranges et étrangers.
Pourtant ceux-ci ne sont en aucune façon des nouveautés. Dès lors, pourquoi cette pédagogie reste-t-elle confidentielle ? Il semble que les trois obstacles majeurs à une réception de Godly Play, du moins en France, tiennent à sa référence au jeu (play), à sa redéfinition des relations éducatives et à son recours à l'imaginaire. Ce sont ces trois obstacles que l'auteur aimerait contribuer à lever dans cet ouvrage.