"Il ne faut pas confondre les livres qu'on lit en voyage et ceux qui font voyager". Cette phrase signée André Breton est mise en exergue de L'Été Grec, livre qui appartient plutôt à la seconde catégorie.
Relatant les multiples séjours que Jacques Lacarrière effectua en Grèce entre 1947 et 1966, ce livre est à la fois un voyage dans l'espace et dans le temps. Du mont Athos aux îles grecques en passant par Epidaure, le flâneur qu'est Lacarrière brosse le portrait presque romantique d'une Grèce et de son peuple pas encore encore envahie par l'horreur touristique.
Lire l'Été Grec,
c'est aussi percevoir ce qui fait l'essence du voyage et de la manière de le partager aux autres. Car Jacques Lacarrière est l'exact opposé du voyageur contemporain à savoir l' "instagrammeur-voyage". Tandis que l'un collectionne les pays à la mode ("j'ai fait tel pays, j'ai fait tel autre, ..."), l'autre revenait plusieurs fois dans le pays dont il était tombé amoureux avant même d'y mettre les pieds. Tandis que l'un suit les routes balisées reliant aéroports, hôtels et sites touristiques ne croisant que ses alter ego touristes, l'autre se déplaçait au rythme de la marche et bénéficiait de l'hospitalité des gens ordinaires rencontrés sur le chemin. Enfin, tandis que l'un expose son voyage à coups de photos retouchées et standardisées, l'autre utilisait les mots et la prose pour nous faire ressentir sons, odeurs, goûts et matières.
On ne s'étonnera pas que ce livre soit un des titres marquants de la collection Terre Humaine dont l'esprit est de retenir "toute approche qui contribue à une plus large intelligence de l'homme".
Balade hellène
"Il ne faut pas confondre les livres qu'on lit en voyage et ceux qui font voyager". Cette phrase signée André Breton est mise en exergue de L'Été Grec, livre qui appartient plutôt à la seconde catégorie.
Relatant les multiples séjours que Jacques Lacarrière effectua en Grèce entre 1947 et 1966, ce livre est à la fois un voyage dans l'espace et dans le temps. Du mont Athos aux îles grecques en passant par Epidaure, le flâneur qu'est Lacarrière brosse le portrait presque romantique d'une Grèce et de son peuple pas encore encore envahie par l'horreur touristique.
Lire l'Été Grec, c'est aussi percevoir ce qui fait l'essence du voyage et de la manière de le partager aux autres. Car Jacques Lacarrière est l'exact opposé du voyageur contemporain à savoir l' "instagrammeur-voyage". Tandis que l'un collectionne les pays à la mode ("j'ai fait tel pays, j'ai fait tel autre, ..."), l'autre revenait plusieurs fois dans le pays dont il était tombé amoureux avant même d'y mettre les pieds. Tandis que l'un suit les routes balisées reliant aéroports, hôtels et sites touristiques ne croisant que ses alter ego touristes, l'autre se déplaçait au rythme de la marche et bénéficiait de l'hospitalité des gens ordinaires rencontrés sur le chemin. Enfin, tandis que l'un expose son voyage à coups de photos retouchées et standardisées, l'autre utilisait les mots et la prose pour nous faire ressentir sons, odeurs, goûts et matières.
On ne s'étonnera pas que ce livre soit un des titres marquants de la collection Terre Humaine dont l'esprit est de retenir "toute approche qui contribue à une plus large intelligence de l'homme".