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Dans la veine de son roman Les coups, Jean Meckert décrit dans L'homme au marteau le quotidien répétitif et étouffant d'un employé du Trésor public, Augustin Marcadet, que ne distrait pas une morne vie de famille. On est en juillet, seules varient les étapes du Tour de France. Dans un sursaut, Augustin Marcadet insulte son chef et claque la porte. Il va tenter de fuir sa condition et de se laisser aller à un éclair de passion amoureuse.
Mais l'échappée est éphémère. Meckert met en scène un personnage maladroit et indéterminé, aux prises avec sa médiocrité, ses rêves, et une révolte qui, quelle qu'en soit l'issue, donne un sens à sa vie. Le style vert et imagé, âcre et rageur à l'image de la vie du protagoniste, illustre le travail d'écriture cher à l'auteur.
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L'homme au marteau raconte par le menu la vie minuscule d'Augustin Marcadet, marié, une petite fille, un emploi stable. Chaque jour le métro, le journal, le repas préparé par Émilienne, le bureau du Trésor public, les collègues insipides, la vie qui se délite.
Jusqu'au jour où, la coupe pleine, les mots rentrés, comprimés, écrasés bien au fond finissent par sortir et par faire exploser l'univers quadrillé et étouffant qu'il croyait immuable.
Où le mèneront cette mue, ce réveil, cette rébellion tardive ? Vous le saurez en lisant ce texte rageur et bouleversant d'un auteur trop peu lu mais bien heureusement réédité!