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Par la qualité de sa séquence stratigraphique et paléontologique, la variété des industries archéologiques qu'elle a livrée et le caractère récent de sa découverte, la grotte Walou s'avère être un des sites karstiques majeurs de la préhistoire paléolithique de Belgique. Deux programmes de recherches interdisciplinaires ont pu y être menés, respectivement de 1985 à 1990 et de 1996 à 2004. La présente monographie, qui s'articule en trois volumes, propose les résultats du second de ces programmes.
Le premier volume présente le site et l'historique des fouilles qui y ont été menées ainsi que les données géologiques et géomorphologiques. Le deuxième concerne les disciplines paléontologiques et les datations. Le troisième est consacré aux industries archéologiques. Dans ce deuxième volume, le chapitre 8 analyse les restes des macromammifères découverts dans les dépôts de la grotte et propose quelques considérations taphonomiques, paléoécologiques et biostratigraphiques.
Trois cas de paléopathologie repérés sur des fragments osseux et dentaires d'ours des cavernes sont analysés au chapitre 9. Le dixième chapitre présente les associations de micromammifères exhumés dans la séquence sédimentaire, associations qui apportent d'utiles informations paléoenvironnementales. La liste des restes d'oiseaux, d'anoures et de gastéropodes fait l'objet du chapitre 11. Le chapitre 12 expose l'étude des restes de poissons, qui contribuent à une meilleure connaissance des stratégies d'acquisition des ressources alimentaires des groupes paléolithiques qui ont occupé la cavité, sans qu'aucune différence écologique n'ait pu être décelée entre les différentes couches du remplissage.
L'analyse de la distribution stratigraphique des grains de pollen de la grotte Walou (chapitre 13) conduit à une interprétation paléoenvironnementale cohérente : une succession de phases froides arides est mise en évidence au sein des couches de colluvion loessique alors que des phases de type interstadiaire, caractérisées par une extension des arbres dominés par le pin, sont associées aux phases de stabilisation le plus souvent matérialisées par une pédogenèse.
Ces données palynologiques sont complétées et précisées par celles de l'analyse authracologique (chapitre 14). Une première prémolaire inférieure humaine a été trouvée dans la couche CI-8 ; son étude morphologique et morphométique permet d'en proposer l'attribution à l'Homme de Néandertal (chapitre 15). Les chapitres 16 à 18 concernent les différentes méthodes de datation mises en oeuvre sur le site, respectivement la thermoluminescence sur calcaires brûlés, la combinaison ESR/U-Th sur dents de mammifères et le 14C sur os, charbon de bois ou bois de cervidé.
Enfin, le chapitre 19 propose une synthèse de l'ensemble des disciplines présentées dans les deux premiers volumes (sciences de la terre, sciences de la vie et datations), conférant un cadre précis aux données archéologiques analysées clans le troisième et dernier volume de cette monographie.
