La littérature des ravins - Ecrire sur la Shoah en URSS

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Résumé

Des oeuvres ont été rédigées, souvent d’une force poignante : nombreux sont ceux qui, face aux ravins ou aux ruines des ghettos, ont voulu que l’extermination des Juifs par les nazis puisse rester en mémoire. Mais ces textes, manipulés ou étouffés par la censure, n’ont pas permis qu’advienne "l’ère du témoin" que connaît l’Occident. Ce livre éclaire les raisons qui ont amené les autorités soviétiques à les faire disparaître, comme ils ont fait disparaître les ravins, où toute la population juive a été assassinée par les nazis.
La mémoire de substitution, très vite imposée en URSS, gommant la spécificité de ce qu’ont enduré les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, a effacé les traces du génocide une seconde fois. Les problèmes liés à la collaboration avec les nazis d’une partie de la population soviétique ont été refoulés et demeurent une gêne majeure. Pourtant, confrontés à l’assassinat sans pouvoir réagir, certains témoins avaient très tôt décidé d’écrire.
Nombreux également ont été les soldats et correspondants de guerre, écrivains jeunes ou expérimentés comme Vassili Grossman ou Ilia Ehrenbourg qui, arrivés sur les lieux lors de la reconquête, n’ont pu se soustraire à la réalité des multiples charniers à ciel ouvert, bien avant de découvrir les camps d’extermination. Le livre révèle cette "littérature des ravins" qui devrait infléchir notre réflexion sur le témoignage, centrée jusque-là sur l’expérience occidentale de l’extermination dans les camps.
Le paradigme du témoin rescapé, revenant à la fin de la guerre de lieux très éloignés, n’est plus désormais la seule référence. Écrites sous l’oppression soviétique, censurées, mutilées ou cachées, ces oeuvres sont un appel à la mémoire bafouée à deux reprises. Elles font entendre des voix qui, face à la menace et au désespoir, ont tenté au fil des décennies d’atteindre leur public. Leur rendre justice aujourd’hui, c’est aussi nous permettre de comprendre la Shoah dans toute son étendue.

Sommaire

  • LE FACONNEMENT DE LA MEMOIRE
    • Une guerre d'extermination
    • Une histoire sans la Shoah
    • Le mythe de la grande guerre patriotique
  • ECRIRE MALGRE TOUT
    • Survivre
    • Dire la souffrance des autres
    • Les découvreurs de traces

Caractéristiques

  • Date de parution
    11/04/2013
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-221-12709-4
  • EAN
    9782221127094
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    294 pages
  • Poids
    0.458 Kg
  • Dimensions
    15,4 cm × 24,1 cm × 2,7 cm

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À propos des auteurs

Annie Epelboin, née à Paris, enseigne la littérature russe et comparée à l’université Paris-VIII. Elle est spécialiste de la période des années 1920 et 1930 (Andreï Platonov, Ossip Mandelstam) et aussi traductrice (Platonov, Kourkov, Kouznetsov). Elle a été productrice d’émissions radiophoniques, assistante de cinéma, critique littéraire. Assia Kovriguina, née en Russie, a été critique littéraire et journaliste à Moscou.
Elle prépare actuellement une thèse de doctorat sur la littérature de témoignage.

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