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" "Il faut savoir tuer qui on aime, dit la vieille femme, c'est plus humain que laisser souffrir." Par moments le livre retrouve, naturellement, la réflexion antique de la quête du sens, ou du grotesque shakespearien. C'est aussi qu'Emerence a je ne sais quoi des figures de la tragédie antique, capable d'engueuler les dieux et de ramasser dans la poussière les viscères des morts. Ou de parler le langage des oiseaux et des chiens.
Qu'est-ce donc qu'un personnage, sinon un masque que l'art emprunte pour parler de ce que nous n'apprendrons jamais. à savoir du bonheur de vivre et de la sagesse de mourir ? Bref, un livre original, superbe, émouvant. Excellemment traduit. " Claude Michel Cluny, Le Figaro.
La porte
La première - la narratrice - est une intellectuelle raffinée, issue de la haute bourgeoisie de Budapest, un double sans doute, ou presque, de Magda Szabo, cette grande dame de la littérature hongroise heureusement redécouverte par Viviane Hamy.
La seconde, Emérence, est une paysanne inculte et revêche, blessée, aigrie par une vie de souffrances...
L'une est écrivain, l'autre sa femme de ménage.
Entre ces deux femmes que tout oppose va se nouer un lien indéfectible, tissé de non-dits, d'incompréhension mais aussi de protection et de complicité...
La porte est un roman original et bouleversant, l'histoire d'une affection immense qui n'a pas pu s'exprimer.