La vérité - Actes du colloque de l'école doctorale Droit et Science politique (Ed 461) - Grand Format

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Résumé

Généralement définie comme la "conformité de la pensée ou de son expression avec son objet", la vérité est une notion aux contours incertains, d'autant plus insaisissable qu'elle demeure nimbée d'un parfum de mystère et d'absolu. S'interroger sur la "Vérité" revient donc, naturellement, à questionner notre propre position "d'observateur" puisqu'elle renvoie précisément à une relation d'adéquation — adéquation entre un discours (ou une pensée), et son "objet".
Elle n'est donc pas synonyme de "réalité", pas plus qu'elle ne se résume au seul jugement de celui qui prétendrait qualifier un propos, une pensée, une doctrine. Elle est justement cette passerelle qui relie la chose et l'esprit, l'objet et le langage qui tente de le (re)présenter. Or, c'est précisément cette position intermédiaire et cette nature hybride qui fait de la vérité une notion si difficile à cerner, et à expliciter.
En effet, si cette définition de la vérité semble facile à concevoir, la question demeure de savoir comment se manifeste cette relation d'adéquation, et surtout en quoi consiste "l'objet" du discours que l'on cherche ainsi à qualifier. Appliquée au domaine du droit et des sciences politiques, la notion de vérité ne manque pas de susciter de vives interrogations, et de soulever d'abyssales problématiques, tant philosophiques que techniques.
Elle questionne, en fin de compte, la vision que chacun se fait du droit. Car celui-ci est, à lui seul, un immense discours, qui s'exprime le plus souvent à l'écrit (mais également à l'oral) dans les textes de lois comme dans les décisions juridictionnelles. Edicter du droit, c'est en effet d'abord énoncer une prescription, communiquer une règle, exprimer un "devoir être". Or le droit, en tant que discours, a pour objet le réel puisque sa finalité même est d'influer sur les conduites humaines et de produire des effets concrets.
Il serait pourtant hâtif d'en conclure qu'un discours juridique ne peut être qualifié de "vrai" qu'en coïncidant exactement avec la réalité : que penser, en effet, d'une règle de droit qui imposerait à tous ce que chacun fait déjà par nécessité? Elle serait inutile à n'en pas douter, et par là-même tout aussi insensée que celle qui prescrirait l'impossible. Le droit a ainsi pour caractéristique d'être un discours qui ne peut pas correspondre à son objet sous peine de perdre son utilité, mais qui a cependant pour essence d'y tendre le plus possible.
Est-ce à dire qu'il y a là un paradoxe insurmontable ? Il ne serait pas déraisonnable de le penser, et de conclure à l'existence d'une frontière hermétique et définitive entre le droit et la vérité. Il existerait ainsi, dans cette perspective, une "vérité juridique" parallèle, et distincte de la "vérité factuelle" — laquelle correspondrait à la réalité concrète, ordinaire pourrait-on dire. Pour autant, ne dit-on pas que la justice a pour fonction première de permettre "la manifestation de la vérité" ? Que la preuve des faits allégués est la condition sine qua non de la réussite d'une action engagée devant une juridiction ? Doit-on considérer que le fameux adage "Res judicata pro veritate habetur" n'est que mystification, ou duperie ? Que penserait-on d'un juge ou d'un législateur qui ferait fi de l'évidence, ou nierait la vérité scientifique la plus élémentaire ? Il n'est évidemment pas possible de défendre une position aussi radicale, mais il convient néanmoins de souligner les limites de la relation indéniable qui s'établit entre droit et réalité.
La journée d'étude du 12 juin 2014 dont les actes sont ici publiés a précisément pour objectif de se pencher sur cette problématique, et chacune des contributions tente de montrer comment (et pourquoi) le droit parvient à maintenir cet équilibre subtil et énigmatique entre "vérité factuelle" et "vérité juridique".

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/05/2016
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    979-10-91076-25-8
  • EAN
    9791091076258
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    170 pages
  • Poids
    0.315 Kg
  • Dimensions
    16,0 cm × 24,0 cm × 1,1 cm

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