Le Discours de la servitude volontaire reste à découvrir.
Loin d'être un pamphlet d'inspiration libérale et démocratique comme l'a cru à tort la...
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Le Discours de la servitude volontaire reste à découvrir.
Loin d'être un pamphlet d'inspiration libérale et démocratique comme l'a cru à tort la postérité, le texte de La Boétie énonce la question énigmatique entre toutes reprise par Spinoza et réactualisée par la domination totalitaire :
Comment se fait-il que les hommes combattent pour leur servitude comme s'il s'agissait de leur salut ?
Pierre Clastres et Claude Lefort s'efforcent ici d'arracher La Boétie à la méconnaissance, de témoigner qu'en un sens on n'a jamais vraiment interrogé le Discours.
La Boétie n'est-il pas le grand antagoniste à la hauteur de Machiavel ? Comme si leurs deux noms symbolisaient le paradoxe du politique : Machiavel pensant le pouvoir avec la liberté, La Boétie pensant la liberté contre le pouvoir.