Le glaive et la charrue - Soldats et paysans chinois à la conquête de l’Ouest : l’histoire d’un échec - Grand Format

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Eric Trombert - Le glaive et la charrue - Soldats et paysans chinois à la conquête de l’Ouest : l’histoire d’un échec.
Vers l'an 120 avant notre ère, les armées de l'empire des Han franchissent le fleuve Jaune et se lancent à la conquête d'immenses territoires pour... Lire la suite
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Résumé

Vers l'an 120 avant notre ère, les armées de l'empire des Han franchissent le fleuve Jaune et se lancent à la conquête d'immenses territoires pour elles inconnus et nommés, faute de mieux, "? les contrées d'Occident ? ". Cette expansion du monde chinois en Asie centrale devait connaître bien des vicissitudes et aboutir à un échec puisqu'au début du IXe siècle, les forces chinoises abandonnèrent ces territoires pour presque mille ans, chassées par diverses puissances centrasiatiques émergentes (Tibétains, Ouigours, Mongols, etc.).
Au XVIIIe siècle, ces régions furent à nouveau rattachées au territoire chinois, non par l'empire chinois, mais par l'empire mandchou qui gouvernait alors la Chine depuis plus d'un siècle. Ce livre retrace les débuts de ce processus expansionniste et recherche les raisons de l'échec initial de l'implantation chinoise dans l'Ouest. Il amène l'auteur à contester plusieurs a priori issus de l'historiographie traditionnelle.
D'abord, le principe même d'une conquête de l'Asie intérieure fut un objet constant de controverses au sein de l'appareil d'Etat. Ensuite, l'efficacité des fameuses "? colonies militaires agricoles ? " (tuntian), présentées comme le fer de lance de l'entreprise de colonisation, n'était qu'une fiction entretenue par les partisans d'une politique impérialiste à long terme. N'étant jamais économiquement viable, aucune de ces colonies n'atteignit les objectifs qu'on en attendait.
Afin d'expliquer la fragilité des conquêtes impériales, l'auteur conteste d'autres idées reçues. En termes de technologie agraire et hydraulique, les Chinois ne disposaient pas d'une supériorité susceptible de leur permettre de s'imposer aux paysans autochtones sur les terres desquels ils cherchaient à s'installer. Un autre facteur de faiblesse, aux conséquences plus lourdes encore, tenait à une réalité souvent négligée par les sinologues ? : les Etats établis à proximité du domaine chinois avaient atteint un haut niveau de civilisation, et cela sous l'influence quasi exclusive des mondes indien et iranien dont ils étaient eux-mêmes issus et auxquels ils avaient emprunté la culture, l'écriture et jusqu'à la façon de mesurer les champs, ignorée des Chinois.
Ainsi, la résistance des peuples de l'Ouest à la pénétration chinoise ne résultait pas au premier chef de leur puissance militaire. L'image des hordes de cavaliers nomades fondant sur les terres des paysans sédentaires est, pour une bonne part, un cliché utilisé par le pouvoir chinois pour cimenter l'unité d'un empire souvent menacé de division. L'auteur base l'essentiel de son argumentation sur l'analyse de trois fonds documentaires de dates et de provenances distinctes, tous d'une richesse exceptionnelle : les manuscrits sur fiches de bois trouvés par milliers aux confins de la Mongolie (vallée de l'Etsin gol), les archives sur bois et sur papier de la colonie de Loulan et du royaume de Kroraina (bassin du Tarim), et les manuscrits exhumés des nécropoles du bassin de Tourfan.

Caractéristiques

  • Date de parution
    05/03/2021
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-85757-080-6
  • EAN
    9782857570806
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    520 pages
  • Poids
    1.6 Kg

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