Le neutre n'est pas donné, il précède le don et le retrait. Il est l'idée virtuelle (dans un sens indéterminé et quasi transcendantal) à partir...
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Le neutre n'est pas donné, il précède le don et le retrait. Il est l'idée virtuelle (dans un sens indéterminé et quasi transcendantal) à partir de laquelle la violence des catégories absolues du réel et de la pensée est refusée. Oublier cette idée conduit au fait neutre, brut et actuel de l'il y a : effondrement des apparences (Pyrrhon), état moyen et provisoire de la matière (Hegel), attribut impersonnel d'un déficit ontique et ontologique (Heidegger), trop-plein d'être pesant (Levinas), épreuve inconnue du vide, du souffrir, de la fatigue ou du mourir (Blanchot), imprévisibles oscillations fantasmées du distinct et de l'indistinct (Barthes). Une pensée, soucieuse de refuser indifférence, insensibilité, violence et nihilisme, se rapporte plutôt, en deçà d'une illusoire harmonie des contraires, à une idée du neutre porteuse de promesses plus humaines.
Sommaire
LE NEUTRE, LA FASCINATION DES PARADIGMES, LE RIEN ET LES TIERS DES APPARENCES
Les paradigmes
La fascination
Le rien et l'échec de la représentation
LE NEUTRE ET LES PHENOMENES : HEIDEGGER, LEVENIAS ET BLANCHOT
Le neutre fascinant de l'il y a
Heidegger et le neutre
L'il y a
UNE PENSEE LIBRE, SENSIBLE, SINGULIERE ET RAPPORTEE AU NEUTRE
Claude Stéphane Perrin est né en 1942 à Saint-Etienne. Professeur de philosophie au lycée de Maisons Alfort (94), puis de Sézanne (51), il a enseigné, par ailleurs, les lettres en classes préparatoires à Paris.