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Les migrations Sud-Nord et Sud-Sud sont une actualité brûlante, et les instruments juridiques censés les réguler sont ignorés des peuples, et insuffisamment analysés par les juristes. Le rôle des Etats, de leurs organisations régionales et internationales est fondamental dans l'élaboration d'un droit des migrations internationales. Cet ouvrage identifie deux situations qui caractérisent le comportement des Etats africains depuis leur accession à la souveraineté nationale.
D'une part, un rôle de subordination vis-à-vis des Etats du Nord (de 1885 à 2006), les territoires puis les Etats africains se contentant de répondre favorablement aux politiques migratoires des Etats du Nord, sans exiger de contrepartie. D'autre part, depuis la conclusion des accords de réadmission (2006-2010), on assiste à une relative émancipation de certains Etats africains qui exigent désormais des contreparties avant la conclusion de nouvelles conventions.
Le comportement de ces Etats est influencé par une opinion publique nationale plus sensible à la question migratoire, en raison de l'ampleur des transferts financiers des travailleurs migrants vers leurs pays d'origine, et par une diaspora éclairée fortement installée dans les Etats du Nord. Par ailleurs, l'auteur met en exergue les contradictions des organisations communautaires ouest-africaines sur la question migratoire.
L'UEMOA et la CEDEAO sont prises en étau, entre promotion de la libre circulation, du droit de résidence et d'établissement des personnes dans des espaces migratoires en réalité concurrentiels et, en même temps, acceptation des rôles de gardes-frontières extérieurs de l'Union européenne.