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De l'irruption brutale de la puissance coloniale belge au Congo-Kinshasa (1885) à nos jours, l'école congolaise est toujours gérée de manière centraliste et bureaucratique. Ce modèle d'organisation scolaire inspiré des théories de Max Weber et de Taylor a produit une école improductive, inefficace et inéquitable : structures pyramidales, imposition des programmes scolaires et des méthodes d'enseignement, intégration des enseignants dans l'appareil administratif étatique, inadaptation des filières d'études avec les réalités locales et déperdition intellectuelle.
Pour pallier cette crise scolaire, ce livre propose singulièrement l'autonomisation du service scolaire comme un vrai et efficace dispositif révolutionnaire pour construire durablement une école de qualité au Congo-Kinshasa. Il entend donc dépasser progressivement le paradigme bureaucratique, organisé selon une hiérarchie de statuts et fondé sur des règles de sélection et promotion impersonnelle, au profit d'un paradigme flexible qui accorde une attention spécifique à la personnalité des individus au travers des critères d'évaluation implicites et s'organise selon des réseaux de relations dans une dynamique de partage de responsabilités et de compétences pour rendre l'école congolaise productive, efficace, équitable et compétitive.