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La quarantaine bien amère, Cooper MacLeish aime le billard, gagne (ou perd) sa vie en conduisant un taxi à Chicago, rêve d'achever son roman, se souvient, et n'arrive pas à épouser Diana, la belle portoricaine dont il est fou amoureux. Bref, alors qu'il a passé une licence d'histoire en rentrant du Vietnam, il végète. Jusqu'au jour où il apprend qu'une de ses anciennes amantes, Vivian Horstmann, se serait suicidée.
Alors qu'elle avait un enfant dont il serait peut-être le père et qui a disparu ? Dériver n'ayant pas que des inconvénients, Cooper hésite puis, la curiosité aidant, décide d'enquêter. Convaincre le gamin que, comme tout le montre, sa mère s'est donnée la mort s'avère vite impossible. Aveuglement du fils meurtri qui récuse la réalité ? Cooper le croirait si les mauvais coups ne commençaient pas à pleuvoir.
Quelqu'un, c'est clair, veut tuer l'enfant parce que celui-ci en sait trop. Ou alors... ? Sam Reaves, que l'on a comparé au Dashiell Hammett de La moisson rouge, mène son récit sans faiblir. Les faits, de plus en plus inquiétants et violents au fur et à mesure que montent les enchères, y ont une curieuse tendance à se muer en apparences. S'y perdre serait aisé si la force de raisonnement, mais aussi la tendresse bougonne, mais discrète, de Cooper ne tenaient constamment le lecteur sur la voie d'une résolution qui, simplissime pourtant, en surprendra plus d'un.
