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Avant, quand l'air était si imprégné de magie qu'il laissait un goût de cendres sur la langue, les sorcières étaient féroces et intrépides, la magie flamboyait et la nuit leur appartenait. Ce temps n'est plus, les hommes ont dressé des bûchers, et les femmes ont appris à se taire, à dissimuler ce qui leur restait de magie dans des comptines, des formules à deux sous et des contes de bonne femme. Mais la vraie sorcellerie n'a besoin que de trois choses pour renaître : la volonté de l'écouter, les vers pour lui parler, et les voies pour la laisser pénétrer le monde.
Car tout ce qui est important va par trois. Ainsi des soeurs Eastwood : Bella, Agnès et Genièvre. Mues par la colère, la peur... et une pulsation écarlate qui ne demande qu'à revivre, des dons qu'elles découvrent peu à peu. Il suffit pour cela de s'unir, et d'y croire, de traquer tous les interstices où elle se dissimule. Car la magie, c'est d'abord penser que chacun est libre d'agir, même si le mal rôde.
Le temps des sorcières pourrait alors bien revenir, pour notre plus grand bénéfice à tous, hommes et femmes.
L'aïeule, la mère et la pucelle.
Il était une fois, c'est ainsi que débute les contes de sorcières, trois soeurs, Genièvre, Agnès et Bella, séparées par la violence d'un père. Heureusement, tout ce qui est perdu peut être retrouvé et il faudra sept ans, au destin, pour les lier à nouveau à New Salem. Les femmes n'ont besoin que de trois choises: les voies, la volonté et les vers pour que la magie opère.
Alix E. Harrow signe là un petit prodige de l'écriture, sorcellerie au programme, saupoudrée d'une pointe de féminisme, qui nous rappelle qu'il faut se battre pour ce que l'on croit être juste.
Même si les ombres rôdent... N'oubliez pas vos vers, vos voies et la volonté.