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"Je viens de rencontrer mes passeurs. Ces hommes qui font désormais partie de ma vie puisqu'ils vont m'aider à la quitter. Je les ai sentis rigoureux, exigeants, prudents. Et engagés à me tendre doucement la main. Une autre médecine qui, quand elle ne peut plus soigner le corps, se décide à soigner l'âme". Anne Bert a refusé de subir jusqu'au bout les tortures que lui infligeait la maladie de Charcot.
Son ultime liberté fut de choisir sa mort. C'est ce cheminement qu'elle nous raconte ici. Celui aussi de devoir se rendre en Belgique pour être autorisée à abréger ses souffrances, car la loi française l'interdit. Il lui faut découvrir le goût des dernières fois, du détachement et des renoncements, dire au revoir à ses proches, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin.
Un récit poignant sur le suicide assisté
Atteinte de la maladie de Charcot, Anne Bert est morte le 2 octobre 2017, deux jours avant la parution de son dernier livre. Parce qu'elle l'avait choisi. Parce que pour elle, mieux valait mourir digne qu'être piégée dans ce corps devenu prison. Avant de partir, elle nous a livré un témoignage bouleversant, un appel à changer les choses afin que tous puissent mourir dans la dignité.