Le travail photographique de Jean-Jacques Gonzales - Suivi de La fiction d'un éblouissant rail continu, journal photographique de Jean-Jacques Gonzales - Grand Format

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Résumé

Il y a dans les photographies de Jean-Jacques Gonzales une double postulation qui les rend très belles, qui intrigue cependant et qui au premier abord peut sembler contradictoire, mais qu'on sent qui leur donne une intensité si intérieure qu'elle appelle leur spectateur à vouloir en élucider les raisons. D'une part, voici le monde, sa prodigieuse apparition, sa substantialité parfaite : des terres, des buissonnements d'arbres, de grands ciels, il semble que le photographe n'aime d'emblée rien tant que ce qui est, qui semble absolu tant il est puissant .
Mais d'autre part, c'est étrange, tout ici ou presque est comme voilé, lointain, comme suspendu dans une incertitude analogue à celle qui vient des rêves, et de surcroît des événements perturbants s'annoncent, qui ne se produisent pas mais qui inquiètent. Une tension est à l'oeuvre dans ces images, et Jean-Jacques Gonzales est un témoin divisé : s'il adhère à ce monde, s'il en approuve immédiatement la vie, les essences et la force, cependant un voile, ou une distance ou une tache noire dans l'esprit l'en sépare aussi.
Or cette tension se marque dans l'art particulier, double lui aussi, qui est ici conduit. D'abord le photographe accueille ce qui est, fait droit spontanément aux phénomènes : c'est avec fraîcheur, et à l'improviste, qu'il s'est arrêté, requis. Mais ensuite, à cet art premier de l'étonnement, de la perception naïve et disponible, s'en ajoute un autre tout contraire, qui vient après la prise de vue et qui s'exerce non plus sur le motif mais au laboratoire, un autre art alors second, très appliqué celui-ci, conscient de ses moyens autant que patient, qui est l'art de travailler le tirage pour en transformer le rendu et conduire celui-ci à son image finale.
Les deux postulations affectives de Jean-Jacques Gonzales s'expriment chacune en l'un des deux moments de son double ouvrage photographique : l'adhésion au monde coïncide avec l'instant premier de la prise de vue, le retrait ou le voilement du monde correspond au second temps du travail des retouches.

Caractéristiques

  • Date de parution
    05/06/2020
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-85035-007-8
  • EAN
    9782850350078
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    200 pages
  • Poids
    0.86 Kg
  • Dimensions
    21,3 cm × 25,0 cm × 1,7 cm

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À propos des auteurs

Jérôme Thélot, ancien élève d'Yves Bonnefoy au Collège de France, disciple aussi de René Girard et de Michel Henry, est essayiste et traducteur, et professeur de littérature française à l'Université de Lyon. Ses écrits portent sur la poésie romantique et moderne, sur la philosophie de l'affectivité, et sur les conditions de l'image. Il développe auprès des auteurs qu'il interroge, en particulier Baudelaire, Rousseau, Dostoïevski, Sophocle, une poétique générale qui remonte à la fondation de la parole et de la représentation dans la violence originelle.
Ses travaux sur la photographie ont d'abord décrit les conséquences de l'invention de celle-ci sur la littérature (Les Inventions littéraires de la photographie, PUF, 2003), puis les caractères propres de sa phénoménologie (Critique de la raison photographique, Les Belles Lettres/Encre marine, 2009). Ses ""Notes sur le poétique" (Un caillou dans un creux, Manucius, zo16) explicitent les attendus de sa recherche.
Jean-Jacques Gonzales est né à Oran en 195o. Son père, photographe amateur, l'initie aux techniques de la prise de vue et à l'usage du Folding, un Voigtländer qu'il utilise toujours. Il quitte l'Algérie, en juin 1962, pour la France. Il enseigne la philosophie à Paris et parallèlement engage une activité de photographe. Au début des années quatre-vingt il est membre de l'agence photographique Viva/La Compagnie des Reporters qu'il quitte pour se consacrer à des travaux personnels.
En 1997, il écrit un récit, Oran, dans lequel il renoue avec la mémoire enfouie de son enfance aux prises avec la guerre d'Algérie. Désormais les questions de l'exil, de la trace, de l'absence orienteront le développement de ses travaux tant littéraires que photographiques. En 1998, il est éditeur chez Séguier où il crée des collections consacrées au bassin occidental de la méditerranée. En 2003, il rejoint Mathilde Ribot aux éditions Manucius où il publie des ouvrages de philosophie et d'esthétique des oeuvres d'art.
Aujourd'hui, il vit et travaille entre Paris et Biarritz.

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