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Au nombre des documents parus en France, à l'époque du premier centenaire de la Révolution française. figure l'un des plus curieux peut être, celui que nous présentons aujourd'hui, en cette année de commémoration du bicentenaire, car il est écrit d'un point de vue systématiquement hostile à la Révolution de 1789 et à ses incidences dans les colonies françaises. Publiant des extraits de la correspondance que César-Dominique Duny envoya à son grand-père, le magistrat Prudent-Jean Bruley, Georges Bruley, lui-même magistrat, écrivit, à travers ses commentaires et ses recherches, une autre histoire, complémentaire.
Ainsi le lime présente deux visions de deux époques différentes : celle d'un témoin oculaire, à la fois acteur et spectateur des événements révolutionnaires aux Antilles françaises, et celle, un siècle plus tard, d'un lecteur de documents qui ne connut ni l'époque ni les îles caribéennes, mais voulut faire corme d'historien dans l'analyse des textes reproduits. D'après les sources utilisées dans les papiers de famille, Duny arriva à Saint-Domingue où il fut témoin des événements qui s'y déroulèrent.
Certaines de ses activités l'ammenèrent en Guadeloupe, puis à Curaçao, colonie hollandaise, et enfin à Porto Rico. Tombé dans l'oubli, Les Antilles pendant la Révolution française, fut remis à jour, en janvier 1958, par Mario Petrelluzzi, dont nous ferons nôtres les propos : "Nous présentons à nos lecteurs un document inédit d'une grande valeur sur une époque très mouvementée de notre histoire. Bien que nous ne soyons pas d'accord sur certaines de ces appréciations, nous le reproduisons intégralement.
laissant aux lecteurs le soin de juger". Cette nouvelle édition (1989) est dédiée à la mémoire d'Alejo Carpentier, qui se servit de ce texte, comme d'une source, pour la partie consacrée à la Guadeloupe, dans son grand roman intitulé Le siècle des lumières".
