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Figure majeure d'un renouveau féministe articulé autour de l'écologie, Marie-Hélène Lahaye démontre que la médicalisation du corps des femmes est une construction économique et sociétale au sein d'un système marchand. Qui, aujourd'hui, parmi les femmes, peut prétendre à ne jamais avoir eu recours aux hormones de synthèse durant sa vie ? De la puberté à la ménopause, le corps féminin y est soumis, sous-tendant ainsi l'idée que le corps feminin est " malade ".
Qu'il s'agisse de prescrire la pilule ou lors d'un accouchement, où le corps féminin est considéré comme une machine dont le fonctionnement relèverait de la médecine, et non des femmes elles-mêmes. Marie-Hélène Lahaye poursuit la réflexion entamée avec son premier livre sur l'accouchement. Dans cette mainmise médicale sur le corps des femmes, elle décrypte les rouages d'un capitalisme déréglé porté par un système patriarcal, où on ne laisse pas aux femmes le choix de décider pour leur corps.
La non-prescription de la pilule, par exemple, reste polémique : utiliser des méthodes naturelles de contraception est synoonyme d'une " hérésie " religieuse, quasi intégriste - sans compter le juteux marché des firmes pharmaceutiques qui serait mis à mal... De même, au moment de la ménopause, la prise d'hormones de régulation reste toujours la norme, bien que le risque de développer une maladie est aujourd'hui prouvé.