La tendance à la libéralisation économique, qui affecte les pays développés comme les pays en développement, n'a pas épargné les pays arabes,...
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Résumé
La tendance à la libéralisation économique, qui affecte les pays développés comme les pays en développement, n'a pas épargné les pays arabes, confrontés pour la plupart à une raréfaction des ressources externes. Elle s'y est traduite, comme sous d'autres cieux, par l'émergence ou le renforcement d'un secteur privé. Elle actualise ainsi la question de savoir dans quelle mesure la croissance d'un secteur privé est de nature à affecter le mode de fonctionnement de régimes caractérisés par une primauté du politique et à correspondre à la montée en puissance d'élites économiques capables de peser dans un rapport de forces avec les bureaucraties étatiques. En Egypte, plus tôt que dans les autres pays arabes, la crise de l'Etat redistributeur a conduit les autorités de ce pays, dès le milieu des années soixante-dix, à reconnaître une nouvelle légitimité au secteur privé et à inaugurer une politique d'infitah (ouverture). En fait, la constitution de la bourgeoisie égyptienne actuelle est le produit d'une politique publique valorisant le secteur privé comme complément d'un secteur public à bout de souffle et non pas comme l'acteur principal du développement économique. L'accélération de la libéralisation économique au cours des deux dernières décennies et la mise en œuvre d'un plan d'ajustement structurel ne sont pas tant la conséquence de l'instrumentalisation de l'appareil d'Etat par la bourgeoisie que la réponse étatique aux contraintes du système international de production et d'échange, ainsi qu'à des dilemmes financiers internes. Aussi, les gouvernants n'ont-ils pas tenté de promouvoir des réformes de structure à travers une ouverture démocratique " authentique " et ont mis en œuvre des stratégies de survie vouées à répondre aux défis du moment tout en maintenant la suprématie des élites gouvernantes. La relative autonomie accordée aux hommes d'affaires est le résultat de cette stratégie. Le développement des associations censées représenter les intérêts de notre groupe social ne relève pas d'une forme de sociabilité apte à renforcer un tissu associatif articulant une sphère privée à un espace public, mais ressortit à un réaménagement partiel des relations entre l'élite politique et cette bourgeoisie égyptienne.
Sommaire
HOMMES D'AFFAIRES ET ASSOCIATIONS D'HOMMES D'AFFAIRES
Querelle de concepts
Les processus de constitution de la bourgeoisie d'affaires égyptienne : les itinéraires de l'accumulation
Origines et caractéristiques des entreprises égyptiennes
Associations d'hommes d'affaires, société civile et espace public dans l'Egypte de l'infitâh
La faiblesse des associations d'hommes d'affaires
L'ETAT, LES HOMMES D'AFFAIRES, LE MARCHE ET LA DEMOCRATIE
Désengagement de l'Etat et secteur privé dans l'Egypte de l'infitâh
Secteur public et secteur privé dans l'Egypte de l'infitâh
Logique rentière des relations hommes d'affaires/Etat
QUEL DEVENIR POUR LES HOMMES D'AFFAIRES EGYPTIENS ?
Arabisant et docteur en science politique, Eric Gobe est chercheur à l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) à Tunis, où il coordonne actuellement un programme de recherche sur les ingénieurs au Maghreb.
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