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«Cependant comment parler de lui, si farouche ? Paroles, regards, tout lui était tourment aux derniers mois d'avant 1914. Il n'eût point toléré qu'on écrivît rien sur lui, voire sur son ouvre. Ceux qui l'avaient connu sentaient trop cela pour que le silence seul ne leur parût pas d'abord convenir. Et cette songerie qui se tait. [...] Il aurait aimé cette gloire qui procure des amitiés. Car il était de ceux qui cherchent leurs récompenses dans la rencontre de leurs frères.
... Je le revois ainsi qu'il s'est peint soi-même, mi-perdu dans un fond bleuâtre où luisent ses yeux inquiets sous son haut front bombé de voyant et de poète. Et maintenant sur ce front il y a de la lumière.» Henri Pourrat. Paru en 1923, Les Jardins sauvages, par petites touches poétiques et extraits de journal intime, est l'évocation - sous forme de récit sinon de roman - de la vie et de l'ouvre d'un ami cher : Jean Angeli, dit Jean L'Olagne.
