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Que coule votre vin ! Que j'aime votre éden d'où les nains sont proscrits ! Ô vous dont Erato, des rimes, est éprise ; Chers princes de la lyre aux sublimes écrits, De vos divins rayons si purs, l'azur s'irise. Tel un dévot brahman tout à ses vers sanskrits, Je laisse l'âme errer pour goûter la prêtrise De cet art éternel dont l'or des manuscrits Coule en ruisseaux ridés par une douce brise. Vous qui faites chanter, soir et matin, les coeurs ; Servez à flots, sans fin, vos suaves liqueurs Que l'arbre de Bachus n'a guère dans ses grappes.
Vous seuls pouvez offrir à tous les esprits sains Des festins plantureux, des régals de satrapes ... Gloire à vous, preux sorciers des mots, poètes saints !