Miss Bella Donna - Grand Format

" Celle-ci porte une jupe bleue et un chemisier déchiré à l'épaule, avec des traces sanglantes au-dessus du sein droit. Quand le médecin lui ouvre la bouche pour vérifier que les voies respiratoires ne sont pas obstruées, elle vomit en tentant de cracher quelque chose. Le médecin la rassure et commence prudemment à ôter la chose à l'aide d'une pince. Une fleur hideuse, couleur jaune paille, montée sur une tige velue, avec de gros poils noirs et visqueux et des épines rigides. " Jusquiame noire et cocktail hallucinogène à base de belladone. L'agresseur est herboriste et fétichiste. Il a tué et tuera encore. Sur les traces du psychopathe, les flics devront herboriser à leur tour, butiner ici et là de belles plantes, parmi lesquelles une jolie coiffeuse des bords de Loire et une chanteuse irlandaise invitée à se produire sur la scène de Paule, le Woodstock finistérien, en plein délire. Délire de la foule, des admirateurs, du tueur. Chacun cherche le diapason de son bonheur. Awen, la coiffeuse un peu mystérieuse, pense le trouver dans un passé riche en zones d'ombres et en fulgurances. Mais la pointe cristalline d'une jouissance inouïe va percer sous les sunlights. Un polar, Miss Bella Donna ? Oui et non. Bien sûr, on y trouve un serial killer, du suspense et une enquête. Mais au-delà, il y a une écriture, un univers personnel et la capacité de l'auteur à surexposer une Bretagne, celle de Nantes, de l'Argoat et d'Ouessant, à mille lieues des clichés. La griffe des bons romans, noirs ou pas.