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En 1958, avant de faire sa rentrée à l'Olympia, Piaf rode son nouveau spectacle dans des salles de province. Un soir, elle chante du côté de Narbonne. Trenet, de passage dans sa maison natale, est venu l'applaudir. Ces deux-là ne s'étaient pas croisés depuis des lustres. Et pour cause : ils sont à l'apogée de leurs carrières. Emue par leurs retrouvailles, Piaf lui propose de se joindre au dîner qui suivra le spectacle, et qui se prolongera trois jours durant.
Au cours d'un défilé de mets, de bouteilles de vin, de pichets de bière et de verres de whisky, le joyeux gueuleton devient vite confidences entre intimes. Piaf et Trenet se remémorent, avec l'exubérance et la folie qu'on leur connaît, leurs souvenirs d'enfance, la splendeur de leur époque, celle de la chanson française maintenant rognée par les débuts du rock'n'roll. Ils évoquent à travers des anecdotes, la plupart inédites et cocasses, ces artistes passés à la postérité - Charles Aznavour, Pierre Roche, Jean Cocteau, Mistinguett, Marie Dubas, Raoul Breton, le Chanteur sans nom, Marlène Dietrich, ou encore Brassens, Brel et Ferré...
