Un premier volume paru il y a trois ans permet déjà de découvrir sous un jour nouveau la vie et les oeuvres de Thomas d'Aquin. Loin d'être séparée...
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Un premier volume paru il y a trois ans permet déjà de découvrir sous un jour nouveau la vie et les oeuvres de Thomas d'Aquin. Loin d'être séparée de son oeuvre, la personne du saint y apparaît liée à sa réflexion de croyant. Reprenant la promesse faite dans le premier, ce deuxième volume montre comment sa théologie débouche sur la vie spirituelle.
Dans la lignée de l'évangéliste saint Jean, de saint Paul et des Pères de l'Eglise, la pensée de Thomas d'Aquin est d'une orientation nettement contemplative et elle est tout aussi profondément spirituelle que doctrinale. On peut même dire qu'elle est d'autant plus spirituelle qu'elle est plus rigoureusement doctrinale. C'est la netteté même de ses prises de position intellectuelles, philosophiques et théologiques, qui se reflète immédiatement dans une attitude religieuse qui n'a d'égale que celle du mystique le plus épris d'absolu. Thomas lui-même en témoigne à la fin de sa vie, quand il délaisse la "paille" des mots pour le "grain" de la réalité définitive. Son exemple même suffit à montrer que sa théologie n'a pas besoin de compléments pour porter à la piété. Il suffit de la pratiquer et d'aller jusqu'au bout de son aspiration.
Sans trop entrer dans le détail des discussions entre les doctes et les savants, ce livre cite largement les textes mêmes du Maître. Moins difficiles qu'on ne le dit parfois, ils sont souvent très beaux et attestent précisément cette spiritualité que l'on veut faire percevoir.