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La considération, pour Corine Pelluchon, c'est cette forme d'humilité qui nous rappelle que nous sommes dépendants de cette nature que nous poussons à bout, par le simple fait que nous en sommes une part. En faisant preuve de considération pour ce qui nous entoure, nous ne penserons plus à asservir
les autres car nous aurons pris conscience de notre vulnérabilité.
Ce changement de perception, s'il a lieu, est celui qui nous permettra de relever nos défis écologiques.
Une riche introduction aux grands concepts de la philosophie, abordés par le prisme des sensibilités de leurs auteurs.
Ces pages d'aphorismes noircies de sarcasmes et d'amertume vous feront perdre foi en l'humanité, si ce n'est pas déjà fait. Délectable !
Présent sur Youtube sous le nom de "Monsieur Phi", c'est toujours avec passion et humour que Thibaut Giraud aborde les grandes questions philosophiques. c'est encore le cas ici, où il s'amuse des petits travers des philosophes pour en vulgariser efficacement les concepts.
Une très chouette introduction
!
C'est au sortir de la seconde guerre mondiale, lorsque Cioran est contraint de fuir la Roumanie pour échapper au stalinisme, qu'il compose ce premier livre en français alors qu'il s'est installé à Paris.
La foi y tient une grande place. Désabusé par les événements récents, ses réflexions
nous apparaissent maintenant étonnement modernes.
A l'opposé de la pensée pessimiste, Leibniz expose sa Théodicée : Dieu étant bon et parfait, le monde tel qu'il est est donc le meilleur des mondes possibles. Nos maux sont les conditions mêmes du bonheur, et tout événement tragique est justifié par Leibniz comme nécessaire et en fin de compte
bénéfique à un système qui nous dépasse.
Moqué par Voltaire avec son célèbre Pangloss, l'optimisme de Leibniz peut paraître naïf ; il pose cependant des réflexions intéressantes sur la grande importance que l'Homme donne à sa vie, en cela ses propos sont résolument actuels.
Dans ce court essai, Clément Rosset décortique cette tendance que nous avons à réarranger la réalité quand celle-ci ne nous convient plus. Nous nous inventons facilement une "double réalité", plus commode, moins culpabilisante. C'est une erreur selon le philosophe, car le réel a toujours raison et constitue notre présent, ce qui nous pousse finalement à occuper deux réels à la fois, et c'est peut-être cela le pire. Dans la lignée du divertissement de Pascal, Clément Rosset nous rappelle que nous sommes toujours à tenter de nier une vérité inacceptable, sur laquelle nous n'avons que si peu de prise.
Dans ce court essai, Clément Rosset décortique cette tendance que nous avons à réarranger la réalité quand celle-ci ne nous convient plus. Nous nous inventons facilement une "double réalité", plus commode, moins culpabilisante. C'est une erreur selon le philosophe, car le réel a toujours raison et constitue notre présent, ce qui nous pousse finalement à occuper deux réels à la fois, et c'est peut-être cela le pire. Dans la lignée du divertissement de Pascal, Clément Rosset nous rappelle que nous sommes toujours à tenter de nier une vérité inacceptable, sur laquelle nous n'avons que si peu de prise.
Avant d’aborder le livre en lui-même, il me semble intéressant d’évoquer le parcours de l’auteur. Aurélien Berlan avait déjà publié en 2012 le remarquable essai La Fabrique des Derniers Hommes (La Découverte) qui n’était autre que le texte remanié de sa thèse de philosophie. On apprend
dans son nouveau livre, Terre et Liberté, que, juste après la remise de sa thèse, cet étudiant engagé, passé de l’altermondialisme à la critique de la société industrielle, veut fuir le statut de salarié-consommateur-électeur dans lequel la plupart d’entre nous s’enferme après leurs études et, pour cela, décide de prendre la clé des champs avec quelques amis pour vivre dans le Tarn. Depuis une dizaine d’années maintenant, il se partage entre activités collectives de subsistance, travaux à l’université, engagement politique et écriture de ce livre, Terre et Liberté.
La liberté, c’est ce qui semble avoir provoqué cet exode rural et le questionnement de l’auteur qui est à la base de son livre : en quoi cet exode l’a-t-il rendu plus libre ? Quelle conception de la liberté a-t-il fui ? Quelle conception de celle-ci recherchait-il ?
Engagé dans la lutte contre le désastre socio-écologique en cours, il va montrer dans ce livre que ce désastre est en grande partie la conséquence du concept de liberté dominant l’imaginaire politique depuis quelques centaines d’années maintenant et que, pour s’y opposer véritablement, il faut retrouver une autre conception de la liberté.
Pour sa démonstration, Berlan procède de manière claire et logique. Tout d’abord, il entreprend, à travers l’analyse de différents textes, la généalogie de la conception moderne de la liberté dont il souligne un paradoxe immanent. En effet, devenue dominante depuis le 18e siècle cette conception purement libérale et négative de la liberté est réduite à l’inviolabilité de la sphère privée. Seulement cette conception, qui a été théoriquement généralisée et intensifiée avec le développement de la civilisation industrielle, a été en même temps sapé par cette même civilisation et ses moteurs, à savoir : le salariat, la marchandisation, les médias de masse et aujourd’hui la révolution numérique.
Étant donné cela, qu’est-ce qui anime encore le concept moderne de liberté ?
Berlan entre là dans le cœur du livre en identifiant un autre pilier, plus fondamental, de la liberté moderne : ce qu’il appelle le fantasme de délivrance. Délivrance des obligations politiques (déjà bien analysée par Hannah Arendt) mais surtout délivrance matérielle des nécessités du quotidien c’est-à-dire cette capacité à faire faire à d’autres (humains ou robots) les tâches qui caractérisent notre humaine condition (produire sa nourriture, construire son habitat, prendre soin de ses proches,…).
Un des aspects originaux du livre est d’analyser l’importance de ce fantasme dans notre conception apolitique et extraterrestre de la liberté. Car, en effet, il est au cœur aussi bien de la liberté moderne que des aspirations à l’émancipation qui ont émaillé la société depuis la révolution industrielle. Ainsi, de Saint Simon jusqu’à Mélenchon, en passant par Marx bien sûr, toute une partie, dominante, de la gauche s’est nourrie de ce fantasme, emprisonnant encore plus les populations qu’elle défendait dans le carcan capitaliste. Or cette aspiration à la délivrance matérielle a des implications simples à comprendre. Si être libre c’est « faire faire » alors, pour paraphraser Orwell, « la liberté c’est l’esclavage » et l’Histoire en témoigne. De l’antiquité à nos jours, les classes dominantes ont toujours su se décharger, à l’aide d’un pouvoir personnel puis impersonnel, des nécessités du quotidien en exploitant les classes dominées (esclaves, femmes, paysans, ouvriers,…) et en exploitant et saccageant la nature à l’aide des moyens technoscientifiques modernes.
Dès lors Berlan réhabilite avec brio une autre conception de la liberté, qu’il appelle autonomie, et qui a animé le mode de vie de classes populaires tout au long de l’Histoire (des Diggers anglais du 17e siècle au mouvement zapatiste aujourd’hui). L’auteur souligne la récupération libérale qui a été faite du terme autonomie, individualisé et dépolitisé (cf. mouvement DIY, « makers », …) pour bien distinguer sa définition de l’autonomie. La sienne est sociale et collective et s’articule sur deux plans indissociables. Le plan politique d’abord où il s’agit de reprendre en main dans des collectifs à taille humaine la prise de décision concernant les affaires communes. Mais Berlan insiste surtout sur le plan matériel de l’autonomie où là aussi la dimension collective est essentielle car, si l’autonomie suppose de « faire soi-même », elle suppose surtout de « faire avec les autres ». Plus précisément, il s’agit de « pourvoir à ses propres besoins » (qui seront auto-limités) avec « ses propres moyens » (outils simples et à taille humaine) et avec « ses propres ressources » (celles du territoire habité). L’autonomie que Berlan dessine est, selon lui, la seule voie réaliste pour se libérer (collectivement) de notre dépendance à la Mégamachine industrielle (dont les trois têtes sont l’Etat, le Capital et la Science) et stopper l’exploitation des autres et de la nature que son bon fonctionnement suppose.
Avec cet essai percutant et stimulant, Aurélien Berlan signe un ouvrage riche d’analyses permettant de mieux saisir « dans quelle sorte de monde nous vivons » (Orwell). En cela, il réussit déjà, intellectuellement parlant, à desserrer l’étau industriel : première étape avant, on ne sait jamais, de prendre la clé des champs.
Nul n'a peut-être mieux décrit les tumultueux rapports politiques ayant cours en France qu'un Italien de la Renaissance. MACHIAVEL, dans le Chapitre IX du "Prince", détaille les relations entre les trois acteurs qui se partagent nécessairement l'échiquier d'un royaume ou d'une république : le peuple, le prince, les grands. Á (re)découvrir pour apprécier une leçon de MACHIAVEL faisant figure de clé pour l'histoire de France.
Un pêle-mêle des événements de la longue vie d’Edgar Morin, autobiographie, dont on comprend la magnifique cohérence !!!
Une rencontre, une circonstance du hasard qui fait trouver une personne, une chose, un contact.
A travers un livre de philo accessible, l'auteur nous mène à réfléchir sur l'objet de nos rencontres.
Qu'elles soient amoureuses, amicales, professionnelles, sportives ou autres.
Une rencontre peut
être positive ou négative mais très souvent, elle dirige nos vies.
Rencontrez - Vivez
Très bon ouvrage, clair et complet, pour comprendre la question du rapport entre les sexes, à travers l'Histoire et jusqu'à l'époque contemporaine.
A lire !
"La vraie vie est rencontre" p. 223
Dans ce livre, Charles Pépin professeur de philosophie et écrivain, nous montre comment la rencontre est au cœur de notre vie et comment celle-ci nous aide à devenir, à définir qui nous sommes .
Charles Pepin va explorer cette idée de la rencontre amicale,
romantique, professionnel, religieuse et spirituel. Il va s'appuyer sur des philosophes tel que Martin Buber, Hegel, Sartre, Kant entre autres pour explorer les différentes approches connus.
Il va aussi démontrer comment une rencontre a été un tournant pour des artistes, des écrivains Camus et Maria Casarès, Picasso et Paul Eluard, Bowie et Lou Reed.
J'ai énormément appris tout au long de cette lecture qui a mis en lumière beaucoup d'interrogations que je ne savais pas que j'avais ou encore des réponses dont je n'avais pas d'explications plus poussées.
Une lecture fini aujourd'hui, jour qui célèbre l'amour sur toute ses formes.
"Le secret est puissance", Anne Dufourmantelle explore les voies du secret dans cet essai. Le secret, espace inviolable et sacré !!
Une réflexion intense sur un espace... de liberté !! Une auteure, malheureusement disparue trop tôt pour nous livrer... tous ses secrets. Son aura transparaît
dans son écriture...
Prendre ou reprendre le "je" pour arriver à un "nous" qui agira pour remettre le monde à l'endroit !!
Une réflexion très intéressante sur le pouvoir que nous avons tous de ne plus subir, trouver ou retrouver la désobéissance quand la situation s'impose !!
Magnifique réflexion sur nos chemins de vies au travers tous leurs épisodes où pourrait-on dire toutes les ruptures qui les jalonnent ?
En cette période de "rupture sociale" contrainte, il va falloir nous questionner sur notre capacité à supporter l'incertitude et à apprendre à composer avec
la catastrophe, en les surmontant et parfois à démarrer une nouvelle vie. C'est ce que nous dit avec extrème justesse Claire Marin, professeure de philosophie. Je recommande fortement !
Ce texte est fascinant d'universalité, d'intemporalité puisqu'il s'adresse directement à notre humanité ou plutôt notre responsabilité d'humain dans l'exercice de notre unique vie humaine !
Un texte que j'aimerais offrir à toutes et à tous !
A lire !!
De son propre avoeu, Onfray nous livre ici son meilleur ouvrage, et nous ne saurions que lui donner raison, tant celui-ci fait la synthèse des écrits précédents de cet auteur prolifique, qui maîtrise son style comme jamais.
Une excellente introduction à la pensée gréco-romaine ! Originale, claire et rigoureuse. Reliant la philosophie et l'histoire, les langues (latines et grecques) et l'hellénisme avec la pensée de la fin de l'antiquité. A lire !
Dans la veine de La Boétie, Thoreau et Michel Foucault, Frédéric Gros nous affirme que « désobéir » reste d’actualité… Non pas désobéir pour désobéir (cela serait un nouveau conformisme) mais pour établir une « Démocratie critique » !
Œuvre de jeunesse (1922), certes, mais tout y est ou presque… Carnap, dans L’Espace, « prend acte de la transformation de la géométrie pour fonder une contribution à la théorie des sciences ». Déjà apparaît le futur fondateur de l’école de Vienne et de l’empirisme logique…
Le chroniqueur radio-télévision a ciselé des textes courts philosophiques et pédagogiques d’une grande qualité. Les paroles s’envolent… Les écrits restent… Alors profitez-en !
Il y a un peu plus de 2 millénaires sur le pourtour de la mer Egée des hommes ont mené un combat pour faire valoir leur conception du monde et les options philosophiques associées. M.Onfray nous propose la généalogie de ceux qui ont été écartés par le courant intellectuel vainqueur (celui
du platonisme ).
Dans une langue riche et un style agréable M.Onfray nous invite à changer de perspective, celle dont nous avons tous héritée pour envisager le monde sensible différemment, en commençant par exposer les positions des premiers matérialistes grecs et en finissant par celles des épicuriens latins. L'auteur y prend visiblement plaisir et nous le fait partager.
Qui a dit que la philosophie c'était barbant, indigeste et inutile ?
Qu'il prenne en main, rapidement, ce nouvel opus mis au jour par le club des amis de Jean-Baptiste Botul.
Erudit, précis, iconoclaste et surtout très drôle, cet ouvrage réconciliera à coup sûr tout les lecteurs fâchés avec
la Philosophie (celle des bancs du lycée généralement) et les philosophes (qu'ils soient morts et connus, ou vivants et qu'ils tentent de l'être, connus).
Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans s'en apercevoir, comme BHL qui refait le monde de la même manière, avec les oeuvres non écrites de Botul, on fait de la Philosophie sans avoir l'impression de s'en donner la peine.
Alors partez sans tarder sur les traces du plus grand philosophe de tradition orale de tous les temps et préparez vous à vous converstir au seul courant philosophique résolument moderne : le botulisme.
Pour résumer ce livre en un mot (mission impossible mais j'essaie): Bravo !