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Le 11 septembre 1968 à 10 h 33 la Caravelle Ajaccio-Nice s'abîme en mer au large du cap d'Antibes. Quatre-vingt-quinze personnes parmi lesquelles une dizaine d'enfants périssent dans cette catastrophe. Il n'y a aucun survivant. L'émotion est immense et très vite une rumeur enfle : la Caravelle, qui venait de traverser des zones militaires, a été touchée par un missile. A cette époque, en effet, la Côte d'Azur ne compte plus les engins inertes qui s'écrasent dans la campagne.
Après cinq ans d'une enquête bâclée et sous influence, la Commission technique retient officiellement la thèse d'un incendie qui se serait déclenché à l'arrière de l'avion mais ne donne aucune explication sur l'origine de ce feu. Quarante ans après l'accident, deux journalistes reprennent l'enquête à zéro. Grâce à des sources exclusives : le dossier judiciaire inédit, les documents de la Commission d'enquête jusqu'ici inconnus, des archives Confidentiel défense de l'armée ainsi que des nouveaux témoignages dont certains ont été dissimulés à la justice, les auteurs démontrent que la thèse officielle ne peut être retenue et avancent de nouvelles hypothèses.
La source du mystère : le secret-défense qui interdit encore aujourd'hui l'accès aux documents sur les activités nucléaires françaises en Méditerranée.
