Siècle d'argent Tome 2 - Grand Format

Amaury, roi de Jérusalem et chef suprême des Croisés, et Nour ad-Dîn, sultan de Syrie et chef suprême des émirs musulmans, ambitionnent de s'emparer de l'Egypte gouvernée par les califes fatimides. Chacun pour des raisons différentes : Amaury convoite les richesses de l'Egypte et ses ports maritimes, tandis que Nour ad-Dîn veut éliminer le califat chiite hérétique pour rassembler le monde musulman proche-oriental sous son étendard et chasser les Croisés de Palestine. Face à cette double menace d'agression, le grand-vizir arméno-russe Ibn Rouzzik demande des renforts à la féodalité arménienne du Sassoun, qui lui dépêche plusieurs escadrons de cavalerie. Pour atteindre l'Egypte, ceux-ci doivent néanmoins traverser les principautés franques et les terres du sultanat d'Alep. Au nord, en Cilicie, le grand ichkhan Toros vise à affermir son pouvoir dans ce nouveau domaine arménien, menacé de l'extérieur par les Byzantins, les Francs et les Arabo-turcs, et de l'intérieur par des princes arméniens probyzantins. Pour ce faire, il opte pour la seule stratégie possible : s'allier tantôt aux uns, tantôt aux autres, pour qu'aucun de ses ennemis n'écrase définitivement l'autre et ne devienne pour lui une menace réelle, - stratégie désapprouvée par son frère Mléh, qui voit dans les Byzantins et les Croisés les ennemis mortels de la Cilicie arménienne et préconise une alliance militaire avec les Arabo-turcs. Avec l'appui de Mléh, entré dans l'Ordre templier, et de deux escadrons, Smbat s'est rendu maître de Baghras, une commanderie templière, où il veut rassembler les autres unités combattantes en route pour l'Egypte. Ni Amaury, ni Nour ad-Dîn ne souhaitent qu'elles y parviennent pour renforcer les djouyouchides, troupes mercenaires arméniennes défendant le califat fatimide. Smbat qui a ses propres projets, doit se rendre à Jérusalem pour convaincre les escadrons sassouniotes qu'il n'y a qu'un parti à prendre : celui des Arméniens. Mais à l'instigation des Byzantins cherchant à affaiblir tant leurs alliés que leurs adversaires, la guerre se profile en cet été 1164 entre un camp chrétien divisé et un camp musulman plus fort de jour en jour.