Souvenirs et solitude

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" Jean Zay écrivit Souvenirs et Solitude au jour le jour, durant sa détention, mais avec l'intention de le faire publier plus tard. Il en a soigneusement... Lire la suite
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Résumé

" Jean Zay écrivit Souvenirs et Solitude au jour le jour, durant sa détention, mais avec l'intention de le faire publier plus tard. Il en a soigneusement mis au net lui-même le manuscrit et c'est lui qui a divisé le texte en chapitres et donné des titres aux divers épisodes. Il ne s'agit donc pas d'un journal intime et sa pudeur, et sa discrétion ne doivent pas surprendre. Le souci de l'écriture, en revanche est constant. Jean Zay appartient à l'une des dernières générations de lycéens qui aient placé l'écrivain au sommet de l'échelle des prestiges sociaux. Poète à ses heures, il avait participé à des cercles littéraires. Comme jeune avocat, puis comme journaliste et conférencier, il s'était fait remarquer par son style élégant, fluide et lumineux. Dans ce texte, il ne recherche pas les effets ; malgré la situation qui lui est faite, il évite toute grandiloquence pour écrire parfaitement c juste ". Son souci d'écrivain est de trouver les termes les plus exacts pour saisir l'impression fugitive, cerner le souvenir, nuancer le jugement, préciser la réflexion. Cette écriture souple et aisée ne se donne pas à remarquer, mais elle retient le lecteur. Elle nous vaut des anecdotes incisives, des descriptions heureuses, comme " la Joliette, vide et désolée, frappée à mort, avec les grands bras immobiles des ses grues sans navires " (p. 39), ou des évocations prenantes : " Le poids de la solitude s'accroît avec le soir et la nuit est couleur de détresse "... (p. 336) " Derrière l'apparente nonchalance d'une causerie à bâtons rompus, Jean Zay orgnanise son texte avec une grande sûreté. Son propos semble dicté par le hasard des anniversaires et des lectures, ou par l'actualité que lui font connaître les visiteurs, les journaux et les bruits de la prison - qu'on lise par exemple l'étonnante évocation du débarquement d'Afrique du Nord : " Même en prison, on peut connaître le sentiment public, car les surveillants en apportent le reflet sur leur visage " (p. 282). En réalité, la démarche est soigneusement calculée pour éviter la monotonie et faire alterner les genres et les thèmes. Jean Zay ne tue pas seulement le temps, " besogne absorbante, toujours recommencée !.... " (p. 80). Sur un mode mineur et modeste, il transmet un témoignage auquel il tient. " [...] Antoine Prost

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