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Une des facettes les moins connues de Jean-François Champollion, l'illustre déchiffreur des hiéroglyphes égyptiens, est certainement son goût exacerbé pour les voyages, qu'il jugeait utiles à son " éducation personnelle ". Habité depuis l'adolescence par une idée fixe - aller un jour en Egypte -, il réalisa son rêve à la fin de sa courte vie, âgé seulement de trente-huit ans, en dirigeant une expédition scientifique financée par la France et la Toscane.
Auparavant, peu fortuné mais auréolé de ses succès et soutenu par le duc de Blacas, il avait pu effectuer deux longs " Tours d'Italie " pour y étudier des collections égyptiennes. Les autres lieux fréquentés par Champollion doivent davantage aux hasards de la vie : Figeac, sa ville natale ; Grenoble, d'où il sillonna les routes escarpées du Dauphiné, son pays d'adoption ; Paris, où le ramenaient toujours ses hautes responsabilités au Musée Charles X et au Collège de France.
Mais certains endroits fréquentés par l'égyptologue ont disparu, notamment des sites de la Nubie noyée par le barrage d'Assouan, mais la plupart évoquent encore puissamment sa mémoire. Dans ce livre, par le texte et la photographie, Alain Faure, auteur d'une monumentale biographie de Jean-François Champollion, et sa complice Sylvie Chappaz, reporter professionnelle habituée des grands espaces, suivent fidèlement le grand homme et le montrent à sa vraie place, celle des Stendhal, Byron, Chateaubriand et autres Berlioz.
