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Librement inspiré de la vie du peintre Francis Bacon, Tableau final de l'amour fait le récit d'une quête artistique sans compromis, viscérale, voire dangereuse. Dans une Europe traversée par deux guerres s'impose la vision d'un artiste radical dont l'oeuvre entière, obsédée par le corps, résonne comme un cri. S'adressant à l'amant qui lui a servi de modèle – ce " petit voleur inexpérimenté " qui, en pleine nuit, s'est introduit dans son atelier –, le narrateur retrace les errances de leur relation tumultueuse.
Avec ce roman, rappelant l'érotisme de Bataille ou de Leiris, Larry Tremblay poursuit son oeuvre de mise à nu de l'être humain. Il ne fallait pas peindre la surface des choses, mais ce qu'elle cachait. Ne pas peindre l'espace, mais le temps. Ne pas peindre ton corps, mais sa mort.
Un très grand roman !
Roman d’une intensité folle et qui met les mots exacts sur une forme de processus créatif jusqu’au-boutiste qui se nourrit aussi bien « d’or que d’ordures ». Larry Tremblay romance ici très librement la vie de Francis Bacon et y sublime la relation tumultueuse que le peintre a eu avec un certain George Dyer, un voyou de petite envergure. Ses mots sont précis, très justes et nous montrent crûment à quel point le dégoût de soi peut nous faire plonger dans l’autodestruction. Plus d’une fois j’ai eu envie de souligner des phrases complètes tant ce roman inspire puissamment une réflexion troublante sur le besoin humain et universel d’être aimé. Du très grand art…