Traces et mémoires urbaines - Enjeux sociaux de la patrimonialisation et de la démolition

Note moyenne 
Vincent Veschambre - Traces et mémoires urbaines - Enjeux sociaux de la patrimonialisation et de la démolition.
Valoriser le patrimoine, s'opposer à la démolition de certains héritages, promouvoir des lieux de mise en mémoire et de commémoration : voici des... Lire la suite
20,00 €
Expédié sous 2 à 4 semaines
Livré chez vous entre le 14 mai et le 28 mai
En magasin

Résumé

Valoriser le patrimoine, s'opposer à la démolition de certains héritages, promouvoir des lieux de mise en mémoire et de commémoration : voici des formes de mobilisations collectives qui travaillent notre société en profondeur et qui interrogent la manière dont les individus et les groupes sociaux se construisent des repères identitaires, se positionnent dans la ville et dans la société. À travers les formes de mobilisation que nous avons pu observer, dans différentes villes de l'Ouest notamment, ce recours au patrimoine et à la mémoire est apparu comme une quête de visibilité, de légitimité et comme une nouvelle manière de s'approprier les lieux. Une appropriation de l'espace qui est revendiquée, affichée, rendue visible à travers ce que nous avons appelé le " marquage de l'espace ", à savoir le réinvestissement de traces et la production de nouvelles marques, correspondant à des signatures collectives : restaurations ou inversement destructions d'édifices, affichages officiels ou " sauvages ", productions artistiques... Traités successivement pour la commodité du raisonnement, ces trois processus que sont la patrimonialisation, la démolition et la mise en mémoire sont en fait totalement imbriqués. La patrimonialisation est la mise en valeur de lieux, d'espaces " désaffectés ", qui deviennent en retour valorisants pour ceux qui se les approprient. La démolition est l'envers de la patrimonialisation : à travers les destructions conflictuelles, la " déconstruction " des grands ensembles ou le nettoyage des friches industrielles, la démolition représente la négation symbolique de certaines populations. La mise en mémoire et la commémoration correspondent à un réinvestissement de traces souvent ténues, mais aussi à la production de nouvelles marques, les monuments : ce sont les mémoires les plus douloureuses, celles des camps, de la pauvreté, de la ségrégation qui ont été abordées dans cet ouvrage, celles qui sont les plus difficiles à inscrire dans l'espace public. A travers ces trois entrées, nous proposons une nouvelle manière d'interroger les inégalités sociales : quels sont les individus, les groupes sociaux qui réussissent à inscrire dans les espaces urbains la trace reconnue de leur existence ? A l'heure où les revendications mémorielles sont exacerbées, ce travail révèle toute l'importance de la dimension spatiale pour comprendre les mécanismes de mise en mémoire.

Sommaire

  • PATRIMONIALISATION, MARQUAGE ET APPROPRIATION SYMBOLIQUE DE L'ESPACE
    • Patrimoine(e) et construction sociales: marquage identitaire et appropriation d'une ressource
    • Partrimonialisation, appropriation de l'espace et enjeux de pouvoir
  • DEMOLITION: EFFACEMENT DE TRACES, EXPROPRIATION ET DENI DE MEMOIRE
    • Destructions, démolitions et violences à caractère symbolique
    • La démolition dans les grands ensembles: une action qui n'est pas neutre
    • Un processus d'effacement des traces industrielles et ouvrières
  • COMMENT FAIRE MEMOIRE APRES LES DESTRUCTIONS ET LES DEMOLITIONS?
    • Faire mémoire des camps : trouver des traces et produire des mémoriaux
    • Mise en mémoire des dominés : un accès difficile au marquage de l'espace

Caractéristiques

  • Date de parution
    18/09/2008
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-7535-0612-1
  • EAN
    9782753506121
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    315 pages
  • Poids
    0.6 Kg
  • Dimensions
    16,5 cm × 24,0 cm × 2,0 cm

Avis libraires et clients

Avis audio

Écoutez ce qu'en disent nos libraires !

À propos de l'auteur

Biographie de Vincent Veschambre

Vincent Veschambre est géographe à l'Université d'Angers et anime des recherches au sein de l'UMR CNRS Espaces et sociétés. Cet ouvrage est issu d'une habilitation à diriger des recherches, soutenue en décembre 2006. Avec Raymonde Séchet, il e coordonné dans la même collection l'ouvrage Penser et faire la géographie sociale, paru en 2006.

Souvent acheté ensemble

Vous aimerez aussi

Derniers produits consultés

20,00 €