Tumultes - Album

Biographie de Hugues Micol

Hugues Micol, après une naissance à Paris en 1969, occupe son enfance à dessiner. Se destinant à une carrière de prestataire graphique, il improvise vers la trentaine une bande dessinée tracée sans crayonnés, au fil du feutre. 3 est une course poursuite muette et délirante qui lui apprend qu'il a tout à apprendre mais qu'il est fait pour cet apostolat. Désireux de se faire quelques contacts dans un métier dont il ignore tout, il range sa fantaisie dans un tiroir et élabore un projet plus classique, qu'il soumet à différents éditeurs par voie postale.
Il n'obtient pas de réponses positives, la majorité de ses interlocuteurs regrettant le caractère trop original de sa proposition. Il ne s'en trouve qu'un pour penser l’inverse, Cornélius, qui voit dans cet envoi un véritable potentiel mais regrette le caractère trop classique du projet. Hugues Micol n'en croit pas ses oreilles et, comprenant qu'il a affaire à un fou, ressort sa fantaisie improvisée du tiroir où il l'avait remisée.
Cornélius choisit aussitôt de publier cette expérience, dont il salue la liberté de trait et dans laquelle il reconnaît le présage d'un futur grand auteur. De cette grande sagacité et de ce manque de clairvoyance commerciale naîtra une relation forte et durable, qui donnera deux suites à ce livre que rien ne destinait à la publication. En parallèle à cette collaboration, Hugues Micol aura su imposer rapidement son trait polymorphe chez de nombreux éditeurs, travaillant aussi facilement avec des scénaristes qu'en solo.
Terres de feu, avec David B (Futuropolis), le printemps humain (Casterman), la planète des Vulves (les Requins Marteaux) ou Providence (Cornélius) sont autant d'illustrations de la variété de son inspiration que de l'originalité de son style. A l'occasion de la parution de Tumultes, dernier volume de sa trilogie, les deux premiers tomes, Romanji et Séquelles, sont réédités à tirage limité, donnant une unité à cette bande dessinée qui aura vu passer son auteur du statut de débutant à celui d'auteur confirmé, pour ne pas dire «culte».