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Le jeune Théâtre des Champs-Elysées semble singulièrement pressé de vivre. Pour faire oublier son âge tendre - il n'est baptisé que depuis un mois - et pour tenir son rang au milieu de ses vieux camarades, il déploie une activité prodigieuse. Après la résurrection de Benvenuto Cellini, le rajeunissement du Freischütz, la reprise de La Péri, après la Pavlova, après Le Barbier et Lucie, après la Barrientos, la Nevada, la Lipkowska, après les grandes manifesations symphoniques françaises avec Saint Saëns, Fauré d'Indy, Debussy et Dukas au pupitre, étrangères avec Weingartner et Mengelberg, Kubelik et Madame Melba, après la féérie lumineuse créées autour des Nocturnes par Loïe Fuller et Fernand Ochsé, le Théâtre des Champs-Elysées voit l'avenir s'ouvrir devant lui sous les auspices les plus heureux...
Jamais le printemps parisien ne s'annonça plus fertile en promesses heureuses.