J'aime dans les poèmes de Jacqueline Astégiano cet humour grave, cette philosophie souriante, ces notations au petit point qui m'avaient frappé dès...
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J'aime dans les poèmes de Jacqueline Astégiano cet humour grave, cette philosophie souriante, ces notations au petit point qui m'avaient frappé dès le début. En lisant ces poèmes, je songe au cher Bachelard pour qui la poésie était une métaphysique instantanée. Ici, l'instantané devient lapidaire : La moitié du soleil est en moi/l'autre flamboie dans tes certitudes. Le poète fait plus bref encore que le haïkaï et cela donne, sous le titre "Brouillard" : Le paysage/a oublié/son texte. Dans l'humour grave et le jeu sur les mots, voici un autre petit chef-d'œuvre : La feuille qui tombe effleure ma joue/La feuille qui joue effleure ma tombe.
Les enfants adoreront ces poèmes. Les adultes seraient bien inspirés d'en faire autant.