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La lumière transcende son entité qui est de "rendre les objets visibles". Mais quelle est cette expérience artistique et quelle est cette lumière qui peut rendre visible l'invisible, quand selon Karl Theodor Dreyer : "Communiquer ses propres émotions est ensisageable par l'abstraction car elle permet de transcender l'objectivité" ? A quelles conditions la lumière et ses déclinaisons peuvent-elles induire une abstraction de l'image cinématographique ? Comment se traduit l'abstraction ? Quels sont les signifiés d'une plastique lumineuse abstraite ? Cet ouvrage analyse l'esthétique de la lumière de quatre films d'Europe du Nord regroupés autour des mêmes thématiques : Stalker, Europa, Trois couleurs bleu et l'Homme sans passé.
L'auteure montre que l'abstraction de l'image est possible par une plastique lumineuse susceptible d'exprimer une virtualité, une discordance, un magnétisme. Elle révèle que de multiples temps hétérogènes travaillant la lumière sont à l'origine de cette abstraction.