Sur le plan médical, l'idée de guérir suscite souvent de l'ambivalence chez le malade. La souffrance, en effet, n'a pas que des inconvénients car...
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Sur le plan médical, l'idée de guérir suscite souvent de l'ambivalence chez le malade. La souffrance, en effet, n'a pas que des inconvénients car elle éveille l'attention de l'autre et offre un statut. De plus, elle a cette vertu d'atténuer le sentiment inconscient de culpabilité dont parle Freud.
Sur le plan psychique, si les symptômes qui traduisent une interdiction de vivre, d'être heureux, de jouir, peuvent être très douloureux, ils instaurent un équilibre : souffrir permet aussi de payer sa dette. C'est pourquoi la psychanalyse fait peur. Et une fois la démarche engagée, il est difficile d'avancer : la culpabilité et le masochisme nourrissent les résistances.
A l'aide de cas cliniques très parlants, Patrick Delaroche explique comment le patient peut prendre conscience, non sans lutter, de ses déterminismes en les réactivant dans le transfert sur l'analyste, et se débarrasser de ses symptômes. En d'autres termes, il montre comment la psychanalyse guérit.
Sommaire
QU'EST-CE QUE GUERIR ? La guérison somatique
Du guérisseur à la psychanalyse
La guérison freudienne
Les paradoxes de la guérison psychique
POURQUOI LA PSYCHANALYSE FAIT-ELLE PEUR ? Les "échecs" de l'analyse
Préjugés, critiques ou résistances ? Peur de la technique, limites de la technique
Comment la psychanalyse guérit-elle ? COMMENT VENIR A BOUT DES RESISTANCES ? Le poids de la culpabilité
Patrick Delaroche, psychanalyste, pédopsychiatre, ancien membre de l'Ecole freudienne de Paris, est aujourd'hui membre d'Espace analytique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages.