Biographie de François Cheng
François Cheng. Né en Chine en 1929, issu d'une famille de lettrés, il entreprend d'abord des études universitaires à Nankin, puis gagne la France où il s'installe définitivement en 1949. Après des études à la Sorbonne et à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il se lance à son tour dans l'enseignement. Il occupera bientôt une chaire de professeur à l'Institut national des langues et civilisations orientales.
Son œuvre, déjà traduite dans plusieurs pays, est l'aboutissement d'un double itinéraire intérieur : assumer son passé et la meilleure part de sa culture d'origine, et s'initier à la meilleure part de la culture occidentale à travers l'expérience de l'exil. Itinéraire tout à la fois douloureux et exaltant, vécu dans une tension de tous les instants - mais tendu justement chaque jour davantage vers l'unité, c'est-à-dire vers l'Ouvert. L'Art étant bien évidemment l'une des voies privilégiées d'accession à cette unité.
On doit à François Cheng, lui-même traducteur et poète, de nombreuses études sur la poésie et l'art de la Chine : L'Ecriture poétique chinoise (Seuil, 1977), Vide et plein : le langage pictural chinois (Seuil, 1979), De l'arbre et du rocher (Fata Morgana, 1989), Entre source et nuage (Albin Michel, 1990), Trente-six poèmes d'amour (Unes, 1997), Double chant (Encre marine, 1998), Cantos toscans (Unes, 1999), ainsi que plusieurs ouvrages illustrés considérés désormais comme des classiques : L'Espace du rêve : mille ans de peinture chinoise (Phébus, 1980), Shitao : la saveur du monde (Phébus, 1998, prix André Malraux). Venu tard à la fiction, il a vu son premier roman (Le Dit de Tianyi, Albin Michel, 1998) couronné par le prix Femina.