Chu Ta. 1626-1705, Le Genie Du Trait

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François Cheng - Chu Ta. 1626-1705, Le Genie Du Trait.
Chu Ta (1626-1705), qui fut l'un des maîtres du célèbre Shitao, occupe dans l'histoire de la peinture chinoise une place unique. A la fois dépositaire... Lire la suite
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Résumé

Chu Ta (1626-1705), qui fut l'un des maîtres du célèbre Shitao, occupe dans l'histoire de la peinture chinoise une place unique. A la fois dépositaire d'une tradition millénaire, parvenue à son degré de plus haut accomplissement, et explorateur d'une modernité qui s'engage avec une superbe imprudence dans les voies nouvelles, il hante la lisière de deux mondes. Violemment hostile à l'académisme officiel, refusant au surplus de collaborer avec les nouveaux maîtres mandchous qui venaient de s'installer sur le trône impérial, il mena plus d'un demi-siècle durant une existence de quasi vagabond, dont les péripéties sont celles d'un véritable roman. Il en fut si marqué qu'il n'hésita pas à s'engager un temps dans les seules issues extrêmes qui convinssent à son esprit rebelle : le mutisme et la folie. Sans doute ne lui fallait-il pas moins que toutes ces épreuves pour accomplir son destin. Au fil d'une vie longue et tourmentée, où le geste de peindre se révéla pour lui une voie de salut, il sut à ce point épurer son art - un art fondé sur la maîtrise des traits essentiels - qu'il rejoignit spontanément, et par les chemins les moins conformistes, la plus haute intuition des Anciens : pour qui le trait était l'homme même ; et tracer le trait, en soi, manière authentique d'être. On se rappelle le conseil brutal donné par Matisse : " Vous voulez faire de la peinture ? Commencez alors par vous couper la langue, car désormais vous ne devez vous exprimer qu'avec vos pinceaux. " Chu Ta le Muet aurait pu faire de cette phrase sa devise. Le fait est que le mutisme semble exacerbé chez lui les puissances du regard, comme si le sacrifice de la parole articulée l'avait aidé à goûter d'autant mieux les images qui s'offraient à ses yeux : figures qu'il devait méditer longuement en lui-même, dont il pouvait caresser à loisir les multiples facettes, et dont le silence favorisait mystérieusement l'éclosion. Les quelque quatre-vingts peintures qui se trouvent reproduites dans le présent ouvrage proviennent pour la plupart des musées de Chine. François Cheng les avait révélées au public de langue française en 1986, dans une première version de ce livre - qu'il a tenu à revoir et à améliorer largement pour la présente édition.

Caractéristiques

  • Date de parution
    06/10/1999
  • Editeur
  • ISBN
    2-85940-592-5
  • EAN
    9782859405922
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    155 pages
  • Poids
    0.93 Kg
  • Dimensions
    24,1 cm × 30,0 cm × 1,7 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de François Cheng

François Cheng. Né en Chine en 1929, issu d'une famille de lettrés, il entreprend d'abord des études universitaires à Nankin, puis gagne la France où il s'installe définitivement en 1949. Après des études à la Sorbonne et à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il se lance à son tour dans l'enseignement. Il occupera bientôt une chaire de professeur à l'Institut national des langues et civilisations orientales. Son œuvre, déjà traduite dans plusieurs pays, est l'aboutissement d'un double itinéraire intérieur : assumer son passé et la meilleure part de sa culture d'origine, et s'initier à la meilleure part de la culture occidentale à travers l'expérience de l'exil. Itinéraire tout à la fois douloureux et exaltant, vécu dans une tension de tous les instants - mais tendu justement chaque jour davantage vers l'unité, c'est-à-dire vers l'Ouvert. L'Art étant bien évidemment l'une des voies privilégiées d'accession à cette unité. On doit à François Cheng, lui-même traducteur et poète, de nombreuses études sur la poésie et l'art de la Chine : L'Ecriture poétique chinoise (Seuil, 1977), Vide et plein : le langage pictural chinois (Seuil, 1979), De l'arbre et du rocher (Fata Morgana, 1989), Entre source et nuage (Albin Michel, 1990), Trente-six poèmes d'amour (Unes, 1997), Double chant (Encre marine, 1998), Cantos toscans (Unes, 1999), ainsi que plusieurs ouvrages illustrés considérés désormais comme des classiques : L'Espace du rêve : mille ans de peinture chinoise (Phébus, 1980), Shitao : la saveur du monde (Phébus, 1998, prix André Malraux). Venu tard à la fiction, il a vu son premier roman (Le Dit de Tianyi, Albin Michel, 1998) couronné par le prix Femina.

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