L'atelier du roman N° 92, décembre 2017 - Grand Format

La mort est un destin de l'homme et le fantastique, en tant que papier tournesol révélant l'au-delà, agit en sorte que l'irréel s'insère progressivement dans le réel, non pour le remplacer, mais pour compléter une réalité qui serait incomplète sans le monde de l'au-delà. Les moyens artistiques que Juan Rulfo met en oeuvre afin d'obtenir cet effet confèrent à son art valeur innovante et force expressive.
Florina Ilis./ Le langage est rigoureux. C'est pourquoi très peu d'entre eux ont pu écrire des romans mémorables (c'est-à-dire capables d'être retenus au milieu de l'overdose continue et sans fin d'informations sanglantes à laquelle nous sommes soumis) sur le Mexique des guerres de narco-trafiquants. Christopher D. Michael./ Il semblerait donc clairement que Pitol nous encourage à nous exposer au risque d'être mal compris I...], mais aussi à tenter, depuis cet endroit, d'être heureux, car, à quoi bon le nier, c'est bien cela dont il s'agit : essayer d'être très heureux.
Enrique Vila-Matas./ Le héros de Juan Villoro est aux prises avec le néant qui s'impose quand l'authenticité lui échappe ; ses personnages sont en quête du vrai et leur parcours les met aux prises avec le mensonge, les faux-semblants, les leurres et donc le vide. Plus que par le vertige, il est envahi par le renoncement et l'abandon. Philippe Ollé-Laprune./ L'insécurité et les processus simultanés de désurbanisation et de redensification ont produit cette étrange alternative où le bien-être signifie être en marge.
Juan Villoro./ Cette jeune fille encline à la transgression de toute nature est sans aucun doute une des obsessions les plus jouissives des romans de García Ponce. Anca Koczkas./ Dispersé dans tout le pays, pluriel et divers, le roman mexicain se libère aujourd'hui grâce à des écrivains comme Padilla et Herbert de l'image fausse qu'il détenait à l'étranger. Tomás Regalado López./ Après la mort de Bolano, Sada, López Cuadras et Rascón Banda, il n'est pas facile de trouver des projets narratifs s'éloignant de la narration officielle qui décrit le "narco" comme la lutte éternelle des cartels et de leurs capos exotiques.
Oswaldo Zavala./ Mais l'allègement décisif qui, jadis, nous a été mystérieusement promis par on ne sait trop qui, se fait toujours attendre. On constate même, très souvent, que les révolutions technologiques ou sociétales alourdissent nos vies de soucis inattendus, de problèmes nouveaux, d'accablements inédits. Les instruments de notre émancipation se transforment en chaînes. Yannick Roy.