Les Champs de Mars N° 24, Automne 2012

Défis contemporains de l'action stratégique

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 IRSEM - Les Champs de Mars N° 24, Automne 2012 : Défis contemporains de l'action stratégique.
Plusieurs défis stratégiques se posent aux Etats contemporains. Outre la crise financière qui exerce une pression sur les ressources budgétaires d’un... Lire la suite
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Résumé

Plusieurs défis stratégiques se posent aux Etats contemporains. Outre la crise financière qui exerce une pression sur les ressources budgétaires d’un bon nombre d’entre eux, ces derniers se heurtent à un déplacement du “centre de gravité” du système international vers l’Asie-Pacifique, au spectre de la cyberguerre, ou à la résistance d’organisations non étatiques sur plusieurs théâtres d’opérations.
Le présent numéro n’entend pas analyser l’ensemble de ces enjeux mais à porter l’attention sur les conditions de l’action stratégique dans cet environnement contemporain. Plus précisément, quelle est la liberté d’action dont peuvent bénéficier les intervenants de la scène stratégique ? En tant que relation réciproque selon la perspective clausewitzienne, la guerre ne se résume pas à l’addition de ressources matérielles en présence qu’elles soient économiques, financières, humaines et, bien sûr, militaires.
La guerre est aussi et surtout un affrontement de volontés, ce qui entraîne une nécessaire réflexion sur les marges de manoeuvre dont elles peuvent bénéficier ainsi que les termes de leur liberté d’action. A titre d’illustration, les Etats-Unis ont recouvré celle-ci après la fin de la bipolarité lors de la Guerre du Golfe. Aujourd’hui, cette même liberté d’action s’est étiolée entre le Tigre et l’Euphrate.
Elle a d’indéniables résonances sur d’autres théâtres d’intervention. Les contributions rassemblées dans ce Champs de mars ne traitent pas des conditions de l’action stratégique à partir d’un cadre de références communes. Elles l’appréhendent à partir de postes d’observation diversifiés, d’une organisation à caractère terroriste comme AQMI jusqu’à l’ONU en passant par les administrations militaires, et selon des grilles variées empruntées aux Relations internationales, à la Pensée stratégique, à la Science politique.
L’article de Pierre Pahlavi et Jérôme Lacroix Leclair analyse le processus d’internationalisation d’Aqmi à partir d’une grille institutionnaliste. Il met en relief l’institutionnalisation progressive de cette organisation mais aussi les problématiques du changement à laquelle se heurtent les mouvements djihadistes. Ces changements ont une incidence sur la manière d’orienter l’action stratégique. En choisissant la coercition aérienne comme terrain de recherche, Tony Morin s’inscrit dans une réflexion classique de la pensée stratégique que le général Abrial, alors chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, synthétise de la manière suivante lors d’une conférence devant l’IHEDN en mars 2007 : “qui dispose du Ciel dispose de la liberté d’action en surface”.
Selon lui, les études de cas comme le Kosovo et la Libye obligent à redéfinir la place exacte que revêt l’outil aérien dans la projection des forces. Il ne s’agit pas d’une fin en soi mais d’une “étape intermédiaire des relations internationales conflictuelles”. Les deux contributions suivantes examinent une condition majeure de l’action stratégique contemporaine pour les Etats : le recours au multilatéralisme.
Si la Guerre du Golfe fut l’occasion de développer l’idée d’un nouvel ordre mondial au coeur duquel se situerait le Conseil de Sécurité des Nations Unies, la pratique ultérieure laisse apparaître des modifications substantielles par rapport à cette rhétorique. Frédéric Charillon met en perspective les débats actuels relatifs à une intervention militaire en Syrie dans ce cadre légué par cette première projection de forces post-bipolaire.
L’origine remonte à des interprétations contradictoires de la résolution 688 qui offre une réponse à l’urgence humanitaire. L’absence de consensus entre émergents et occidentaux résulte largement d’une mise perception quant à l’objet même des interventions humanitaires. Les premiers perçoivent un principe de double standard qui privilégie des cibles au détriment d’autres alors que les seconds l’appliquent dans une perspective de responsabilité.
Tout l’enjeu actuel réside en un rapprochement de telles perceptions différenciées comme socle à toute action stratégique légitime. Quant à Bastien Nivet, il revient sur le concept d’européanisation dans le domaine de la défense et de la sécurité afin d’en examiner la portée. Il insiste en particulier sur un double mouvement paradoxal de normalisations (la PCSD se rapproche de plus en plus des mécanismes appliqués aux autres types de politiques publiques) et de renationalisations qui oblige à redéfinir la manière d’étudier l’européanisation des politiques de défense.
Enfin, l’article de Georges-Henri Bricet des Vallons, Nicolas Mazzucchi, Florent de Saint-Victor porte sur la politique de formation des armées étrangères, c’est-à-dire la mise en place de ressources humaines comme condition à l’action stratégique. Une telle politique est largement influencée par les retours d’expérience des guerres d’Irak et d’Afghanistan. Ces derniers font apparaître un recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance des missions d’assistance militaire mais aussi à des changements quant à l’effet recherché.
Il ne s’agit pas seulement d’apporter une aide technique mais de favoriser la reconstruction des Etats en situation post-conflictuelle et de diffuser des normes militaires.

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/12/2012
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-11-009202-1
  • EAN
    9782110092021
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    146 pages
  • Poids
    0.255 Kg
  • Dimensions
    1,6 cm × 2,4 cm × 0,1 cm

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