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Coin de paradis pour les uns, valeur refuge pour les autres, le jardin a répondu aux exigences émotionnelles et spirituelles de l'humanité tout autant qu'à ses besoins matériels. Sera-t-il le dernier rempart de notre civilisation face à la mode de l'urbain et des mégapoles ? Le recul de sa surface face à l'urbanisation de plus en plus grande en béton est comparable à celui de nos forêts et de nos terres agricoles.
Espérons que ces ridicules carrés de terre découpés dans le goudron sur les trottoirs de nos villes ne deviennent pas les derniers vestiges de notre civilisation pour les générations futures ! Chercher l'équilibre entre ville et nature n'est-elle pas la vocation du jardin, aujourd'hui plus que jamais, où l'homme prend conscience de la fragilité de son environnement ? Notre ère numérique nous a libérés de la contrainte physique à vivre ou à travailler sur un lieu fixe.
Considérés actuellement comme poumon d'oxygène par nos villes, les jardins pourraient être les futurs acteurs d'un nouvel équilibre territorial, retrouver leur vocation de jardin potager, mais aussi d'un mode de vie plus convivial où l'homme retrouverait sa place, témoins vivants de son âme ou de ses aspirations. Regarder un jardin, concevoir un jardin, c'est découvrir les pensées des hommes dans ce qu'il existe de plus extraordinaire ! Tel est l'objet de ce numéro.
