Savoir/Agir N° 5, Septembre 2008

Collectif

Note moyenne 
Frédéric Pierru et Frédéric Lebaron - Savoir/Agir N° 5, Septembre 2008 : .
Quarante ans après Mai Juin 1968, il semble que l'amnésie dont étaient frappés les entrepreneurs de mémoire ait connu une rémission. Mai-Juin 68,... Lire la suite
15,00 €
Expédié sous 6 à 12 jours
Livré chez vous entre le 26 avril et le 2 mai
En magasin

Résumé

Quarante ans après Mai Juin 1968, il semble que l'amnésie dont étaient frappés les entrepreneurs de mémoire ait connu une rémission. Mai-Juin 68, découvre-t-on aujourd'hui, ce n'était pas du tout la libération sexuelle, les communautés, le cannabis et la pop music ("la contre-culture" c'était ailleurs; en France, ce fut plus tard), ce n'était pas seulement les étudiants, la Sorbonne, les barricades et Cohn-Bendit, mais c'était aussi et surtout le plus grand mouvement de grève du XXe siècle et, de ce fait, une remise en cause généralisée de l'ordre établi, dans toutes les institutions, dans toutes les classes sociales, dans tous les champs de l'espace social et jusque dans le champ politique qui sembla vaciller.
Sans cette grève générale, sans doute ne commémorerait-on pas plus Mai-Juin 68 que Novembre-Décembre 86 (qui s'en souvient?), même si ces commémorations décennales n'eurent pas d'autre effet que d'en refouler et/ou d'en travestir la mémoire. Que s'est-il passé en Mai Juin 68? Simplifions. La répression policière des manifestations étudiantes du 2 au 12 mai suscite la solidarité. La grève de 24 heures et la grande manifestation intersyndicale du 13 mai sont relayées dès le lendemain: grèves et occupations d'usines se multiplient jusqu'à atteindre, dès le 20 mai, 7 à 8 millions de grévistes.
Le 10 juin, on compte encore près d'un million de grévistes. Reste que la "Révolution" que beaucoup espéraient et que beaucoup d'autres redoutaient n'a pas eu lieu: dans ce "moment critique", certains crurent voir un prélude, tous les autres s'employèrent à en conjurer le spectre. Si la "Révolution" n'a pas eu lieu, la situation exceptionnelle créée par la grève générale, la centralité de la classe ouvrière dans les esprits et dans les luttes sociales ont favorisé cependant des configurations sociales inédites.
Sans sacrifier à une vision euphorique de l'abolition des frontières sociales, on interrogera dans ce dossier, sous différents angles, "les rencontres improbables" entre ouvriers et étudiants. Leurs représentants respectifs étaient engagés dans une lutte symbolique sans merci. Pourtant, en dépit des invectives et stigmatisations croisées ("aventuristes gauchistes" pour les uns, "stalinisme", " révisionnisme" pour les autres), des rencontres eurent lieu pendant et après Mai Juin 68; ouvriers en rupture d'usine en visite au Quartier latin; étudiants en rupture d'université "établis" en usine; ouvriers et étudiants, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, Français et immigrés, rassemblés dans des "groupes militants de base".
Si ces relations bravaient les anathèmes croisés des porte-parole, elles n'allaient pas pour autant de soi: pas plus que la domination culturelle, l'anti-intellectualisme ne s'abolit par décret.

Caractéristiques

  • Date de parution
    25/09/2008
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-914968-48-5
  • EAN
    9782914968485
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    169 pages
  • Poids
    0.295 Kg
  • Dimensions
    17,0 cm × 23,0 cm × 1,2 cm

Avis libraires et clients

Avis audio

Écoutez ce qu'en disent nos libraires !

Des mêmes auteurs

Derniers produits consultés

15,00 €