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Après avoir opter pour le "nesting", cette formule de garde, après un divorce, qui consiste à conserver le logement familiale pour les enfants, et où les parents habitent par alternance, Fiona et Bram prennent leurs marques, semaines après semaines.
Un vendredi soir, arrivant pour prendre le relais de son ex-mari, Fiona subit le choc de sa vie : des gens ont emménagé dans sa maison. Pire : les enfants et leur père sont introuvables !
L'enquête de Fiona pour comprendre ce qu'il se passe et l'histoire de Bram le jour de son accident de voiture forment le récit de ce thriller domestique.
Si
c'est certes parfois un peu tiré par les cheveux, ou parsemé de quelques longueurs, on rentre facilement dans cette histoire de couple, de manipulation, de mensonges. Et le final est plus que jouissif !
Louise Candlish excelle dans l'art de raconter le quotidien des familles des beaux quartiers de Londres qui, malgré leurs efforts pour faire illusion, restent des humains lambda avec leurs travers et leurs faiblesses.
Doute.
C'est le mot phare de ce roman.
Ca aurait pu être "choix". Ou même "croyance". Mais non, DOUTE, c'est vraiment CE mot qui résume tout le roman.
Cela a été ma croix, pendant toute la lecture du livre. Jusqu'au bout : le doute. Moi qui aime tant argumenter, discuter, être convaincu ou convaincre, tous les "choix " des personnages résonnaient comme mille remises en question.
Les 4 cavaliers de l'apocalypse sont-ils sincères, inquiétants, fous ?
Eric a t-il vraiment VU ou est-ce une hallucination ?
Un dieu tout puissant peut-il être aussi cruel ? Ou est-ce l'humanité qui est
pourrie ?
Paul Tremblay excelle à nous faire douter tout en égrainant dans son récit des thématiques telles que l'homosexualité, l'écologie, les fake news, la religion... Tout ça avec une écriture claire, fluide, immersive.
Une petite pépite !
Classique de la dystopie, ou plutôt devrais-je dire "UTOPIE" (oui, oui il y en a !), écrit en 1975, Ecotopia est un roman sous forme de récit/articles de journaux/mémoires que notre narrateur et journaliste, William Weston, va rédiger.
Persuadé de découvrir un pays poussif et arriéré, il vient avec des idées bien arrêtées sur ce territoire de la côte ouest, pays auto-proclamé, coupé du reste des Etats Unis, et vivant depuis 20 ans en autarcie.
Un beau roman, inspirant, vibrant, humaniste, qui laisse autant de baume au cœur que de désespoir, lorsqu'on comprend que, alors que
les idées pour changer le monde existaient déjà, presque 50 ans plus tard notre réalité écologique est à ce point désastreuse.
Un matin, vous vous réveillez, et dans tout le village, une ligne sépare la route en deux. Que signifie cette mystérieuse césure ?
A défaut de savoir pourquoi, le roman va s'articuler autour des conséquences de cette frontière.
Deux familles, animées par une histoire compliquée sur plusieurs générations, vont voir leur destin s'accélérer dans une chute inexorable.
La plume de Tixier est une fenêtre ouverte sur notre monde, le tout condensé dans une poignée de villageois. On se reconnaîtra forcement dans l'un d'entre eux.
Si le message politique ou philosohique n'est pas la
priorité (étrangement), la fable humaine dépeinte ici ravira les amateurs de Zola et de roman noir !
Après le très remarqué "La Deuxième Femme", Louise Mey nous embarque dans une enquête policière dans la campagne froide et grise de l'Aisne.
Dans les années 70, au sein d'un domaine régit par un propriétaire tout puissant, la petite Sylvie, 4 ans, est portée disparue.
Un duo d'enquêteurs, venus de Paris pour prêter main forte aux gendarmes de la région, va tomber des nues lorsqu'ils vont fouler les terres boueuses du maître de maison.
On devine, entre les lignes d'un roman policier à l'allure très classique, que Louise Mey défend, encore et toujours, la place des femmes dans
un monde d'hommes; entre la place données à celles ci dans une gendarmerie, une cuisine ou une descendance bourgeoise, leur vies sont des miettes au creux des mains de ces messieurs. Ou c'est ce qu'ils aimeraient croire...
Ambre, 17 ans, est séquestrée par celui qu'elle croyait être son ami, elle sera régulièrement violée et battue.
Arthur, 40 ans, doit vite trouver un job après sa séparation, il va devenir modérateur de contenu.
Deux histoires, deux personnages dont on sait pertinemment que le chemin va se croiser. Mais comment?...
Antoine Renand s'est imposé en trois livres comme le nouveau boss du thriller français en se réinventant à chaque livre.
Avec S'adapter Ou Mourir, il prouve qu'il est devenu une valeur sûre du polar, nous tenant en haleine, nous rendant fébrile à chaque page et nous
emmenant là où on ne s'y attend vraiment pas.
Le héros de cette histoire, Philippe, n'a pas grand chose pour plaire. Il passe ses journées à attendre que sa femme rentre du boulot et son fils du lycée; sa seule activité étant de boire avec ses copains.
Ah oui ! pour couronner le tout, il chasse ! Vraiment rien pour plaire. Et pourtant, dès les premières pages Philippe va prendre une place dans notre cœur qui ne cessera de grandir au fil de la lecture.
A la suite d'un achat de fusil pour son fils, entrepris comme une cérémonie initiatique, et de la rencontre avec son nouveau voisin, un parisien mystérieux, Philippe va rentrer
dans un tourbillon que seul le lecteur va déceler, sentant à chaque phrase cette épée de Damoclès toujours plus menaçante.
Un beau roman, noir par son intrigue, lumineuse grâce à Philippe et son amour des choses simples: la nature, sa femme, son fils, son fusil, son voisin.
J'ai rarement l'occasion de lire des polars asiatiques (pourquoi, je ne sais pas), encore moins des romans d'espionnage.
Alors comment cela se fait-ce que j'ai sauté sur le roman policier de CHANG Kuo-Li ? A part le talent du libraire pour dégoter les perles, je ne vois pas ! ;)
Un véritable petit bijou de polar, avec une histoire qui rappelle l'affaire des frégates de Taiwan, et surtout un humour désopilant. Le superintendant Wu va vous toucher direct au cœur et devenir votre enquêteur préféré...pendant ses douze derniers jours avant la retraite !
A déguster sans modération !
Si ce livre n'est pas classé en polar (c'est une grosse erreur ma foi) c'est que la dimension meurtrière se place en arrière-plan pour laisser le social, la politique et la psychologie le soin de s'imposer dans ce court roman.
Si les scènes horribles sont bien présentes (âmes sensibles, cachez vos yeux), il faut souligner et applaudir la maîtrise parfaite de la montée en puissance du suspense.
Franck, ce touriste américain qui découvre Tokyo grâce à son guide Kenji, est -il Le fameux tueur dont tout le monde parle?
Voisin à éliminer
Aaah... Lowland Way...
Ce quartier chic de Londres; ses maisons bien entretenues; ses habitants gentils et ayant du goût; leurs voitures bien garées devant leur domicile; leurs enfants propres et bien coiffés, qui prennent l'air (merci aux mamans avisées d'avoir instauré le concept "Dimanche on joue dehors"), on aimerait tous y vivre...
Jusqu'au jour où Ralph ne peut plus garer sa voiture et c'est le drame. La faute à toutes les épaves garées devant le n°1.
Darren BOOTH, le nouveau voisin (du n° 1) n'a rien à voir avec leur classe sociale. Sûr que ce rustre vient des quartiers mal famés. Il a dû hériter de la maison, impossible qu'il puisse s'acheter une demeure d'un tel standing avec son salaire de garagiste. Et la musique... ce n'est pas de la musique, c'est du bruit. Et sa femme...aussi antipathique que lui. Il n'a rien à faire dans ce quartier. Il n'a ni les codes, ni le style. IL FAUT QU'IL DEGAGE !
Vous avez compris, ce Darren n'est pas le bienvenu à Lowland Way. C'est sûr qu'il n'est pas très sympa et franchement, moi non plus je ne le voudrais pas comme voisin.
Ce roman choral va ravir les amateurs de thriller domestique. Glissant doucement vers la psychose, voire la folie, chacun des personnages racontent comment son quotidien devient de plus en plus invivable jusqu'à l'évènement tragique, pivot de l'histoire.
Sous couvert de dépeindre avec cynisme la "perfection et la bienveillance" des habitants de Lowland Way, Louise Candlish nous tend un miroir et nous questionne : dans quel camp sommes nous réellement ?
Un thriller qui, par la force des détails et le sens de la narration, nous tient en haleine, jusqu'au twist final machiavélique et terriblement jubilatoire !