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Le roi est mort... vive le roi ! " Chacun connaît la formule rituelle par laquelle étaient simultanément annoncés le décès du souverain régnant et l'avènement de son successeur. Elle symbolisait la continuité d'une monarchie dont l'histoire a en effet été liée pendant plus de mille ans à celle de la France. Cette continuité, on le sait, a été brutalement interrompue lorsque, en 1793, on a coupé la tête du roi.
Plus de deux siècles ont passé et il y a bien longtemps que la forme républicaine du gouvernement ne prête plus à contestation. Une question pourtant se pose : quelle réalité se cache aujourd'hui sous l'apparence démocratique d'institutions irréprochables ? Le roi, la Cour, l'exercice solitaire d'un pouvoir sans contrôle, bref la monarchie absolue, ne sont-ils pas de retour sous de nouveaux habits ? Sixième président de la Ve République, Nicolas Sarkozy est allé plus loin qu'aucun de ses prédécesseurs dans la dérive monarchique.
" On n'en finira donc jamais avec ces noms de Dieu de princes ! ", s'exclamait déjà un chansonnier de la Belle Epoque. En définitive, est-ce vraiment le roi qui est mort... ou bien la République ?