"Je n'estime pas moins tes lettres que ses armes" - La poésie d'éloge du premier XVIIe siècle dans les recueils collectifs de Toussaint Du Bray

Pratique d'écriture traditionnelle, la poésie d'éloge est particulièrement abondante au début du XVIIe siècle. La publication de certaines pièces encomiastiques dans les recueils collectifs de poésie, notamment ceux de Toussaint Du Bray, par rapport à d'autres lieux de publication, modifie l'équilibre des trois fonctions (sociale, politique et poétique) de la poésie d'éloge. Les fonctions sociale et politique s'infléchissent et se transforment, au profit de la composante poétique : parce que le poète doit justifier sa louange, parce que la valeur de l'éloge dépend autant de la qualité du chant que du dédicataire, les pièces font entendre un discours identitaire et métapoétique, en ces années où les écrivains recherchent une plus grande autonomie.
Dans les recueils collectifs, la poésie d'éloge valorise autant le poète que le dédicataire.