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Ren Bray, dans la conclusion de son livre, rest juste titre clbre, sur la formation de la doctrine classique, distingue deux tapes dans l'histoire du Classicisme. La premire est celle o l'on dote la littrature classique d'une doctrine. L'autre est celle o se forme et s'panouit le got classique : c'est l'uvre finale, celle qui complte l'difice . La doctrine classique est prsent bien connue. Maints ouvrages ou articles l'ont analyse dans son ensemble ou dans le dtail.
Le got classique l'est beaucoup moins. Des aspects particuliers en ont t explors dans des travaux souvent d'un grand mrite. Mais aucune dfinition d'ensemble n'en a t propose. Ce serait, il est vrai, une tche immence que de vouloir saisir toute la richesse et toute la complexit qu'il prsente la fois sous ses aspects thoriques et dans les uvres qu'il inspire. Pierre d'attente d'une telle synthse, cette recherche se propose, plus modestement, aprs avoir tent en guise de prliminaires de prciser l'ide que les classiques se faisaient du got, d'tudier, partir des thories, quelques-unes des tendances du got classique qui se rvlent, l'examen, dominantes.
En premier lieu une exigence d'ordre structurel et qualitatif, sans lequel on ne croyait pas qu'il pt y avoir de beaut. Puis l'importance attache la grce, qualit insparable du naturel, de la ngligence tudie. Enfin, allant de pair avec un fort attrait pour le pathtique, l'idal d'une grandeur allie la simplicit de l'expression dont le Classicisme a trouv l'inspiration chez les Anciens, en particulier dans le trait Du Sublime du Pseudo-Longin.