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Nombreuses sont les générations marquées par l'autorité morale d'Alexandre Vinet (1797-1847), penseur, théologien, critique littéraire et professeur.
Il étudie la théologie à Lausanne et, à l'âge de vingt ans, il part pour Bâle enseigner la littérature française.
Il revient à Lausanne en 1837 où il occupe, à l'Académie, la chaire de théologie pratique puis celle de littérature.
Cet ouvrage propose une lecture contemporaine de l'ouvre de Vinet.
Passé le temps de l'hagiographie, se dessine un portrait plus réaliste de l'homme et de son apport intellectuel. Interrogeant son ouvre et sa vie à la manière de l'ethnographe, les auteurs cherchent à comprendre les relations que Vinet a entretenues avec le texte - qu'il soit littéraire ou religieux -, avec l'enseignement, avec ses amis et avec sa famille. Par son appréhension de l'art, de l'écriture, de la psychologie, se découvre un individu en tension avec son époque.
Cet ouvrage, abondamment illustré, met en scène Vinet dans le contexte artistique et esthétique du début du XIXe siècle où s'affrontent néo-classicisme et romantisme.
Vinet, dans sa pratique de la critique littéraire, s'inscrit au cour de cette tourmente.
C'est pourquoi dialoguent entre elles des ouvres fort diverses, de Léopold Robert, de Joseph Vernet, de Pierre-Louis De La Rive, de Jean-Pierre Saint-Ours, de Charles Gleyre, des caricatures de Wolfgang-Adam Töpffer, des peintures de François Diday et d'Alexandre Calame, parmi d'autres.
Sur la couverture de l'ouvrage, la peinture de Francisco de Zurbarán, intitulée Le Christ et la Vierge dans la maison de Nazareth, incarne la méditation et la mélancolie, la beauté et le calme intérieur.
Elle suggère une étroite parenté le peintre et Vinet: retenue et austérité, piété, et vie quotidienne.