En cours de chargement...
« À mon âge, mes parents avaient une fille de sept ans et un pavillon mitoyen à Ontígola, province de Tolède. Ana Mari avait arrêté de fumer et, avec l'argent économisé, s'était acheté un Thermomix, ce dont je suis jalouse. Quand je dis ça, mes interlocuteurs pensent souvent que je suis débile et moi, en retour, je songe "tu as trente-deux ans, tu gagnes mille euros par mois, tu vis en coloc." [.] Les dix dernières années nous le montrent et on refuse de le voir.
Nous sommes la première génération qui vit moins bien que ses parents. »
Considérée comme l'une des voix les plus prometteuses de son pays, Ana Iris Simón appartient à une nouvelle génération d'écrivains qui s'est politisée lors de la crise financière de 2008. Feria, son premier roman, est une brillante réflexion sur le sens de la vie doublée d'une magnifique déclaration d'amour à la famille et à la terre.
Une brillante réflexion
"La première génération qui vit moins bien que ses parents" : c'est le postulat de départ de ce récit autobiographique dans lequel l'autrice émet une brillante réflexion sur l'évolution des différentes générations mais surtout sur les traditions qui peuvent changer sans pour autant renier d'où l'on vient. Sans tomber dans la complainte, un simple constat des différences, toujours avec beaucoup de nostalgie et d'amour pour ces moments qu'on ne récupère jamais.
Un doux roman qui sent bon le beignet sur la plage l'été.